Résumé: Nos deux enquêteurs préférés, made in Scotland Yard, reviennent pour de nouvelles aventures toujours plus... étranges. Burns et Wayne reprennent du service afin de résoudre les énigmes les plus emblématiques du XIXème siècle londonien. Le monstre du Loch Ness, le chien des Baskerville, la Grande Puanteur ou même la London Necropolis Railway: le duo le moins demandé d'Angleterre ne recule devant rien!Chaque histoire sera enrichie d'une page intercalaire sourçant les véritables évènements et légendes dont s'inspire l'auteur, ainsi que de couvertures vintages façon Penny Dreadful qui agrèmenteront l'album, afin de vous faire plonger au plus profond des entrailles londoniennes.
D
’étrange à mystérieux, il n’y a qu’une nuance que le Major Burns et le fidèle Docteur Wayne enjambent sans même la remarquer. Affaires improbables aux limites de la connaissance, énigmes aussi intriquées que vaseuses, rien ne leur fait peur, rien ne les arrête. De toute façon, dans la majorité des cas, ce sont des racontars d’ivrogne. D’ailleurs, ça tombe bien, ils ont eux-mêmes le coude leste et ne sont pas les derniers en ce qui concerne les single malts et les ales bien houblonnées.
Histoires absurdes vaguement basées sur des anecdotes racontées en mode décalé, Devig n’a pas changé sa recette. Un peu de vulgarité et de second degré, plus, ici ou là, une pincée de références aux classiques du genre, cette parodie ne dépasse malheureusement pas le niveau de gags de cour de lycée. Résultat, les quelques sourires polis au départ deviennent rapidement un peu gênés sur la longueur. Pour tenter de donner un peu de corp au recueil, l’auteur a bien pensé insérer des rappels historiques et plusieurs fausses couvertures vintage de magazines. Oui, bon, pourquoi pas. Dommage que ces intermèdes semblent avoir été distribués au hasard par un maquettiste peu regardant. Visuellement plus au point, la ligne claire du dessinateur fonctionne bien. La consolation est maigre, mais est à relever.
Sans réelle direction ni cohésion interne, Les mystérieuses histoires du Major Burns passe sans laisser de trace ou d’impact. De plus, le manque de rigueur dans son édition rajoute une impression de laisser-aller général plus désagréable que véritablement provocateur.