L
’immortalité peut avoir du bon pour qui a la vie devant soi, mais elle peut aussi vite devenir un enfer… C’est ce que Jerrold Piccobello pourrait apprendre à ses dépens.
Tragi-comédie en trois actes, Le magicien de Whitechapel s’attache à la destinée d’un pauvre illusionniste ayant donné son âme au Diable contre une once de gloire. Alors que le premier volume du triptyque jouait sur la nostalgie d’une enfance heureuse et d’un mentor trop tôt disparu, Vivre pour l’éternité vagabonde sur un terrain pour le moins indéfini. Au-delà des quelques jeux de mots faciles, l’intrigue peine à prendre forme. Si les divagations souterraines et la visite des appartements du Diable peuvent paraître pittoresques, elles ne suffisent pas à structurer une histoire hésitante et qui peine à se trouver un sens. Alors, s’il est question de vengeance, de tours pendables et d’un numéro aussi morbide que grandiloquent, ceci ne saurait suffire à apporter une réelle consistance à cet album !
Trop prolixe dans le verbe comme dans le trait, ce second opus éprouve une certaine difficulté à donner à ce récit, pourtant initié sous les meilleurs auspices, son second souffle.