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velÿne est désormais entre de bonnes mains chez Neil Farfadet. Consciente de ses dons, la fillette travaille pour les maîtriser tout en aidant du mieux possible celui qui l'a recueillie. Au cours d'une de ses livraisons, elle a le sentiment que le client, Lord Glouton, cache quelque chose. Entre cette sensation et le concile des sorcières dont une amie lui a parlé, l'apprentie sorcière a du pain sur la planche...
Un an après La fillette aux cheveux violets, l'héroïne de Lylian (scénario) et d'Audrey Molinatti (dessins, les couleurs étant d'Aurélie F. Kaori) reprend du service. Ce deuxième acte, suite directe du premier en reprend les ingrédients : une bonne dose de magie, un chat bavard, pas mal de bons sentiments et un personnage principal qui n'en rate pas une. Même (un peu) assagie, Evelÿne a l'art de se mettre dans le pétrin. Le scénariste de La Quête d'Ewilan et Les Géants, que l'on a connu plus inspiré, lui a concocté une double intrigue.
D'un côté les terribles secrets d'un antagoniste familier des lectrices et lecteurs du premier opus, de l'autre le fameux concile au cours duquel la jeune magicienne devra fera ses preuves ou faire le deuil de l'enseignement de son maître. Toutefois, malgré quelques rebondissements et une certaine dose d'humour, l'ensemble s'avère assez attendu et ne comblera totalement le lectorat habitué au genre.
Dans un style Kawaï - assumé - avec de grands yeux ronds et des proportions étonnantes, le dessin fait la part belle à l'expressivité des protagonistes. Si la mise en page ne démérite pas vraiment, elle manque d'originalité et de prise de risque pour pleinement convaincre. Pourtant, la lisibilité est réelle et la fluidité constante.
Pour qui adhère au style graphique, Le Concile des sorcières se lira avec plaisir. Mais pour dépasser le stade de série gentillette et se poser en alternative à Sorcières sorcières ou Enola et les animaux extraordinaires, par exemple, Magic devra hausser ses ambitions.