Madila est une série qui se vautre dans une atmosphère Palm Beach 1935 de millionnaires surannés, d'esthètes alanguis et de stars en devenir. On se demande comment peut bien tourner ce microcosme de la superficialité et des qu'en dira-t-on. Mais là n'est pas la question, ça tourne.
Donc, reflet de nos propres excès ? Le comportement auto-destructeur des héroïnes trouve son apogée dans «Zelda». Ainsi que la créativité de l'auteure, qui s'offre le luxe de pirouettes graphiques et textuelles qu'elle n'osait pas aborder dans le monde plus feutré de ses trois premiers épisodes.
Et ce n'est pas pour déplaire; Les situations et réparties font mouche, les personnages accessoires et leurs commentaires tiennent le rôle du choeur dans une tragédie grecque pour recentrer impitoyablement l'étau qui se referme sur Lou.
Comme de De Spiegeleer nous y a habitué, le final nous laisse le choix de faire notre propre terminus...
Un bien bel objet donc que cette Zelda et moi, que l'on peut déguster indépendamment des trois premiers tomes.