L
es adultes sont partis dans les mois suivant la fermeture de l’usine de textile de Briquestone. Ne restent que quelques bandes d’adolescents, lesquelles se battent en se tirant des pierres avec leurs frondes. Le héros, Hit Boy, est à la tête des King Stones. Son tempérament pondéré finit cependant par déplaire à ses frères d’armes qui ne sont pas convaincus qu’il demeure la bonne personne pour les mener au combat contre les Breakers et les Caddie Riders.
Le scénario de ce premier tome de Macadam Shooters se révèle plutôt mince. Pour tout dire, il s’agit pratiquement d’un préambule. Le lecteur y découvre les principaux protagonistes et les règles d’un jeu de guerre très codifié. La trame rappelle évidemment celles de Seuls et de Créatures.
Roger Vidal dessine de beaux décors de ville abandonnée. Le travail de ses comédiens apparaît toutefois inégal. En fait, c’est dans les scènes d’action qu’il semble le plus s’amuser. L’artiste, visiblement influencé par le manga, propose des découpages hyperdynamiques. Sa caméra, nerveuse, change constamment d’angle, faisant se succéder à toute vitesse les gros plans et les vues d’ensemble, les plongées et les contre-plongées.
Une histoire qui pourrait plaire aux gamins âgés de dix ou douze ans.
Un détail agaçant. L’anglophilie sévit une fois de plus : le titre de la série, le nom des personnages et celui des cliques rivales, sans oublier les onomatopées adoptent tous la langue de Donald Duck (ou Trump, c’est au choix). Si au moins c’était une traduction, mais non.