Résumé: Le 19 mai 1798, le corps expéditionnaire français quitte Toulon pour l'Egypte. Plusieurs savants, ingénieurs et artistes de la Commission des Sciences et des Arts, ainsi que deux enfants, Cléo et Julien, font partie du voyage. Sur cette terre, berceau de civilisations millénaires et de mystères insondables, Cléo et Julien ont rendez-vous avec leur destin et celui de l'Univers.
L
a nuit du 14 juillet 1789, tandis que les Parisiens renversent la monarchie, une femme est assassinée en toute impunité par un être mystérieux. Quelques années plus tard, le 19 mai 1798, à Toulon, un corps expéditionnaire français s’embarque pour l’Egypte. Parmi les nombreux soldats, savants et artistes, un frère et une sœur, Julien et Cléo, accompagnent leur père, un archéologue averti. Mais cette conquête de la terre des Pharaons, où des espions britanniques leur donnent la chasse, leur réserve bien des surprises. A savoir le secret de leurs origines et de la disparition de leur mère, qui pourraient bien être liés à de vieilles légendes et à la fin du monde.
Maât mêle joyeusement quête d’identité, péril universel et énigme mythologique, le tout saupoudré d’un zeste d’espionnage. Les visées égyptiennes de Bonaparte forment le prétexte à cette aventure dans laquelle les dieux du Nil se livrent à la dernière bataille d’une guerre qui a permis à Seth, divinité du chaos, d'asseoir sa domination sur les autres. Evidemment, les jeunes héros sont amenés à côtoyer ces personnages sacrés qui prennent forme humaine ou animale. A leur grande surprise d’ailleurs, lorsqu’ils découvrent que Youssouf et Bessy le fennec, qui sont à leurs côtés depuis leur tendre enfance, appartiennent à ce panthéon.
Action, bons sentiments, humour gentillet et grosses ficelles de ce scénario coécrit par Ennio Ecuba et Vincenzo Lauria, engendrent donc un récit assez sautillant, incontestablement frais et suffisamment divertissant pour pallier à un certain manque de substance. Il faut dire que tout y est fort simple et que les protagonistes sont plutôt caricaturaux. En pleine crise d’adolescence, Julien et Cléo possèdent ainsi la naïveté et le courage de mise dans une telle histoire. Leur père fait figure de bon savant tandis qu’un autre éminent monsieur s’avère possédé. Le tableau est complété par un espion matois mais pas trop, un officier français rouleur de mécaniques et un bellâtre blond à la dentition parfaite – forcément ! – qui n’est pas si mauvais bougre.
Côté graphisme, le dessin de Vincenzo Cucca rappelle un peu celui des studios Disney ou de Virginie Augustin (Alim le tanneur mâtiné de quelques caractéristiques du manga. S’appliquant à souligner fortement les expressions, utilisant un découpage privilégiant les grandes cases, il laisse une impression de vide, souvent renforcé par les couleurs généralement pastelles de Robert Valcic. Néanmoins l’ensemble passe bien pour peu que le lecteur n’y soit pas d’emblée allergique ou qu’il ne décide pas de refermer l’album à la vue de certains détails … étonnants. Pourquoi les chevaliers de l’Ordre de Malte sont-ils revêtus d’armures datant des croisades à l’aube du XIXème siècle ? C’est sans doute l’erreur la plus flagrante, à moins, bien sûr, qu’il ne s’agisse d’un clin d’œil des auteurs ou d’un effet de cette balade dans le temps, avec ces drapeaux français dont les bandes de couleurs ne cessent de changer d’orientation et d’ordre…
Divertissant, Maât l’est sans conteste. Encore faut-il accrocher à cette aventure menée tambour battant mais cousue de fil blanc
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Les avis
Erik67
Le 28/11/2020 à 20:54:14
Maât est une série destinée à la jeunesse mais dont les parents pourront quand même apprécier l'histoire. Celle-ci met en scène deux enfants en quête d'identité après la mort de leur mère qui n'est autre que la déesse antique Maât.
Le contexte historique est celui de la campagne de Napoléon en Egypte sous le Directoire où il fallait chasser l'anglais. Tout est assez bien orchestré avec une imagerie très disneyenne.
Des personnages très caricaturés dans une intrigue fade dont on devine facilement toutes les ficelles. Il y a tout ce côté naïf et manque de substance qui pourrait faire fuir plus d'un lecteur. Ne pas oublier que c'est d'abord pour le plaisir de nos enfants.
Au final, une production plutôt sympathique avec un humour gentillet et suffisamment divertissant.