L’un des problèmes avec les séries de profilers ou de flicette c’est que nous avons droit soi au genre détective Conan, le flic qui recherche la vérité extérieure, celle des autres.
Ou bien, ceux qui recherchent la vérité intérieure (MPD- Psycho).
Dans les deux cas c’est toujours un combat pour la vérité.
Donc des batailles idéologiques, et de notion fatigantes pour ne pas dire lassantes.
Il est évident que nous allons retrouver par la suite des révélations. La notion de vérité est (trop) souvent liée à la notion de révélations ce qui rend les récits lourds, et indigestes .
Surtout si l’auteur ne prend pas la peine de les amener. La parole ira ainsi de pair avec une forme de brutalité de la révélations qui oblige un lecteur comme moi ( une petite nature ! !) à se faire violence pour passer l’écueil de la prise de poids ( du récit !) subite.
En gros, le récit de l’œuvre gravite, sur 10 tomes, entre « l’anarchisme mercantile » et « l’angélisme mécanico- informatico-informatif ».
Le « phénomène déclencheur-programmateur- artificiel » étant la mort de la petite amie, à tout le moins la première, d’Amamiya Kazuhiko. Dès ce moment là, notre héros s’enfermera dans un volonté d’accomplissement et de superiorité, un peu comme le personnage auquel le héros sera confronté, du « moi » en tant qu’ensemble de particules.
Il est interessant de noter que les auteurs ( Otsuka et Tajima !) rajoutent à chaque fois de nouvelles révélations, ce qui a pour conséquences de perdre le lecteur.
Enfin, très souvent lorsque les auteurs n’ont rien à dire, ils rendent leur récit ultra-complexe, mais ça ressemble plus à la montagne qui accouche d’une souris qu’a autre chose !
On pourra toujours me prétexter les thèmes du style : « la représentation de la violence » ( dont je me fiche d’ailleurs !), mais j’y vois plutot une fragmentation de la personnalité qui au final aboutit au néant, au rien.
Pour le graphisme… sans commentaire.
C’est à se demander si au final, les auteurs Sho-u Tajima et Eiji Otsuka n’ont pas voulu condenser notre charmante époque en une seule œuvre : dans laquelle je le rappelle le néant (le vide) est à la fois fascinant et angoissant pour son immédiateté, et son monde sous « perfusion informative ».
C’est en vogue, il paraît ! ! !
Mais ce qu’il y a de terrifiant, enfin je dis terrifiant pour ne pas dire affligeant, c’est que j’ai la sensation étrange que les auteurs sont des opportunistes et qu’ils pensent plus à leur succès qu’au lecteur.
Mais là, nous serions en plein délire!!!
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