Résumé: Nouveau thème du quotidien abordé dans ce nouvel épisode : celui des effets de la compétition à outrance sur le moral d'un jeune enfant. Ludo est un enfant tout ce qu'il y a de plus normal : il fait juste ce qu'il faut en classe, mais pas plus (on ne sait jamais, cela pourrait le fatiguer...) et n'a guère envie de devenir comme ses parents (métro, boulot, dodo, ce n'est pas bien excitant !). Jusqu'ici, rien que de tout à fait traditionnel. Sauf qu'on va lui découvrir un talent caché : il s'avère être un pro du vélo. Et quand la ville organise une course pour gagner la « Coupe Castar », tout le monde y va de ses conseils pour que Ludo arrive le premier. Et ce n'est pas facile de gérer la pression et le stress quand tout le monde s'y met !
L
udo est devenu imbattable en VTT. Tant et si bien qu'il se fait remarquer et qu'on lui propose de participer, et de gagner, à la grande course des fêtes populaires. Il accepte rapidement, d'autant plus qu'il y gagnera un superbe vélo high-tech et un équipement complet.
Seulement voilà, l'homme qui lui propose si gentiment tout cela n'est autre que le représentant des établissements Grüber et Shon, ceux-là mêmes qui ont décidés en accord avec le maire de raser une partie du quartier pour y construire du neuf. Résultat : tout le secteur serait à leurs couleurs. Mais les habitants ne sont pas décidés à se laisser faire et préparent une manifestation.
Dans cet album, Ludo suit toujours les aventures de Castar, son héros de bande dessinée favori. Ce qui permet, malgré un trait qui a perdu en précision depuis le début de la série, une alternance du meilleur effet entre le dessin de Bailly et de Mathy. En effet on peut regretter la qualité des premières planches alors que celles de La coupe Castar ne s'encombrent plus avec les détails, celles-ci sont soulignées par une mise en couleurs médiocre : couleurs pétantes qui plairont aux enfants, mais qui, à y regarder de plus près, déçoivent largement.
Après tout, le dessin n'est pas l'attrait principal de cet album. Celui-ci brille plutôt par l'originalité de la narration. On y suit l'évolution parallèle des sentiments du jeune Ludo et de son héros de papier. Tous deux se laissent emporter par leur passion et seront rapidement déçus par leur entourage. Lapière, par les idées qu'il véhicule dans cet album, réussit à nous intriguer et nous pousse à la réflexion. Des nombreux thèmes de sociétés y sont abordés, tels que les conditions de vie dans la cité, le travail et la société de consommation, ainsi que la place de la bande dessinée dans la vie des enfants. Ceux-ci s'y retrouveront largement et seront amenés à réfléchir en parcourant cet album. Ensuite viendront sûrement les questions aux parents !