Info édition : Première édition vendu avec une Jaquette. Copyright 2007 pour la Posface d'Yves Coppens.
Résumé: Il y a trois millions sept cent mille ans, dans la vallée de l'Afar, en Afrique orientale, à la frontière entre la Tanzanie et le Kenya d'aujourd'hui LUCY a perdu son clan un soir d'orage. Elle est enceinte. Elle n'a pas pu suivre les siens à travers les hautes herbes pour échapper à la colère du ciel. Elle erre dans la savane arborée, perdue, apeurée, tremblante. C'est la première fois qu'elle se retrouve seule, le moindre bruit la terrifie. Dans son errance, elle croise la route de deux chasseurs Australopithèques d'un autre clan que le sien, qu'elle suit à leur insu, jusqu'à leur campement au bord du lac bleu. C'est la première fois qu'elle voit des chasseurs d'une telle audace. Ils sont plus grands, ils se déplacent mieux, plus vite, Lucy en est très impressionnée. Cachée dans un taillis, elle assiste à un combat très violent entre l'un des chasseurs et le mâle dominant du clan. A l'issue d'un affrontement incertain, le jeune chasseur est finalement vaincu et banni. Cette histoire nous conte la rencontre improbable de ces deux êtres, des liens qui peu à peu s'établissent entre eux. Une relation au début hostile, puis méfiante, parfois drôle et facétieuse, avant que ne se révèlent les premiers troubles d'une émotion pudique, porteuse d'un grand sentiment qui renverse tout, pour ce qui constitue peut-être la première histoire d'amour du monde...
Lucy est la fameuse australopithèque découverte en Ethiopie en 1974 par des chercheurs. Cette découverte bouleversa la science car il s'agirait de la première espèce à l'origine de la lignée humaine. Il y aurait eu une séparation entre la lignée des grands singes et celle des êtres humains dont Lucy serait l'une des premières représentantes: notre grand-mère à tous quoi !
L'auteur nous retrace un fragment de sa vie (puisqu'elle se serait éteinte à l'âge de 20 ans victime d'une noyade d'après les scientifiques). Pour la première fois, j'ai eu l'impression de lire en bande dessinée un film animalier. On voit comment ils mangent, comment ils se battent, comment ils doivent faire face à de multiples menaces... Il ne manquerait plus que la voix-off de Frédéric Mitterrand pour que le spectacle soit complet !
Il est vrai que Lucy ressemble plus à un singe marchant sur deux pieds qu'à un humain. La différence est flagrante au niveau du visage. Pourtant, on perçoit ici et là les premiers signes d'humanité. Il est vrai qu'une récente théorie scientifique nous indiquerait que Lucie serait une cousine éloignée plutôt qu'une ancêtre du genre homo. Je ne suis pas insensible à cette remise en cause.
En tout cas, cette plongée dans la Préhistoire à plus de 3 millions d'années est très intéressante. C'est un exaltant voyage que voilà car ne s'agit 'il pas de remonter aux origines de l'homme ?
TigerHeart62
Le 04/04/2020 à 08:25:32
Quelle poignante histoire ! On rentre complètement dans la peau de ces personnages frustes sortis de la nuit des temps. Cet album se démarque nettement de la grande majorité du marché actuel. Et Yves Coppens nous fait une fois de plus partager son amour pour nos ancêtres. Merci !
monsieur burp
Le 02/08/2008 à 17:02:04
Magnifique adaptation d'une possible histoire de Lucy. Nous suivons les timides pas de Lucy dans la savane de l'Afrique primitif.
C'est beau, voir très beau. Liberatore ne nous avez pas habitué à ce genre de scénario et la surprise fonctionne.
Le grand format de la bédé renforce la beauté de ces magnifiques pages.
amadigi
Le 24/01/2008 à 23:21:56
C'est notre histoire qui est racontée, on suit avec respect les aventures de Lucy et sa rencontre avec Adam, d'une autre tribu
Magnifiquement dessiné par Liberatore, on est stupéfait par les expressions de ces premiers humains (?) et par leur yeux, nous ne sommes pas si éloignés d'eux que cela ...
sansache
Le 29/12/2007 à 19:29:44
Superbe ! Un hommage touchant et poignant de notre probable ancêtre commun. Plus totalement singes mais pas encore totalement humains, il faut un talent fou pour parvenir à donner aux Australopithèques de l'album une certaine humanité malgré leur visage encore simiesque.