L
e rythme de parution de type stakhanoviste que s’imposent ces durs à la tâche du périodique Lucha libre inspire le respect et ne facilite pas le travail de nos chroniqueurs : tout a été dit et pourtant l'envie d'en remettre une couche est bien présente. Rien de neuf chez Tequila, il n’est pas content et ça va chier sévère. Les Tikitis prouvent encore une fois que leur réputation de loosers patentés n’est pas usurpée et la lutte pour la première place en la matière avec Les Luchadores five va se jouer sur le fil. Quant au docteur Destruction et ses Formidables, ils se font les chantres d’une certaine idée de la qualité de la vie « à la française » (vous aussi, pouvez adhérer au front de libération des camemberts retenus dans les frigos). Melindez confirme pour sa part à chaque case cette vérité immuable : le ridicule ne tue pas. Et enfin le profesor Furia dans tout ça ? Gros dégueulasse un jour, gros dégueulasse toujours !
Alors comme l’essentiel dans la BD se passe entre les cases, c’est bien connu, penchons-nous sur cet emplacement particulièrement prisé par les auteurs de « Lucha libre ». A l’édito, Jerry livre une énième fois la recette du succès de sa petite entreprise : un retour aux vraies valeurs. Amusant. Mais ce n’est rien à côté de la page intitulée « le concours de (je cite) la grosse Inès » où la sus-nommée se livre à une chronique express des premiers tomes à faire pâlir les usurpateurs du site DBgest. Elle en profite pour affirmer avec beaucoup d’à propos et un bel esprit mercantile que « l’important, c’est pas de comprendre, c’est d’acheter ». Puis vient le moment tant attendu par un lectorat enthousiaste : la question du concours (numéro d'été oblige et pour la réponse, c’est peut-être là). Malheureusement et même si elle aurait bien aimé, elle se doit d’annoncer en substance qu’elle n’est pas le premier prix et ne pourra donc pas danser pour vous. Pour revenir à un sujet plus sérieux et qui intéressera en premier plan le sexe fort, ne passez pas à côté de la présentation du fleuron de l’automobile mondiale, et surtout le véhicule des Formidables : la CX présidentielle. Les américains, les japonais, les allemands et n’oublions pas les italiens (pour ces derniers, c’est une affaire interne) ne vont pas s’en remettre.
Le trait des textes n’est pas sans faire penser aux paroliers d’un rock Français adepte de la gaudriole des années 80, dont les heures d’une gloire toute relative furent portées haut par les Ludwig von 88 et autres VRP. La mise en couleur offre un fond sonore proche des compositions de R. Barreto et du Liberation music orchestra de C. Haden. Quant au graphisme, rien de neuf sous le ciel, l’esprit de Gorillaz plane toujours sur cette production. Bref, c'est une plongée dans le folklore de la zone mondiale.
Et enfin, alors que les auteurs partent les poches pleines, concluons sur une note à la fois fidèle au contenu, légère et mystique : « heureux les simples d’esprit » !
Des chroniques en veux-tu en voilà :
- Tome 1
- Tome 2
- Tome 3
Une petite expo :
- Si vous voulez bien me suivre...