K
ayano s’est rendue sur la tombe de son père avec Takeru alors que le remariage de sa mère avec le père de celui-ci ne devrait plus tarder. Immobilisés sur place par les intempéries, les deux jeunes gens se réfugient dans un hôtel. C’est alors que le téléphone de Kayono sonne : sa mère est rentrée plus tôt et s’inquiète de ne pas voir sa fille ni son futur beau-fils à la maison. L’heure des révélations a sonné. Mais comment Tokiko et Mamoru vont-ils recevoir la nouvelle que leurs enfants respectifs, destinés à devenir frère et sœur, s’aiment passionnément ?
Lovely devil commençait comme un shojo assez classique pour aborder au fil de l’intrigue un thème intéressant : celui de la famille recomposée, mais aussi de la possibilité que des sentiments profonds naissent entre les enfants issus des premiers mariages. Et c’est effectivement ce qui arrive aux personnages principaux, Kayano et Takeru. Après leurs atermoiements développés dans les précédents tomes, ce huitième volume, consacré à leur seule relation, les met au pied du mur : révéler leur amour au grand jour. On pourrait s’attendre à des réticences de la part de leurs parents respectifs, ce qui mettrait un peu de piment dans l’histoire. Il n’en est rien et tout se déroule finalement tellement facilement que le lecteur se demande pourquoi les tourtereaux se sont autant tourmentés sur l’accueil que leur réserveraient leurs géniteurs… Le rebondissement quelques pages avant la fin augurait d’une petite complication, mais ça n’a été qu’un feu de paille sans conséquence. Côté graphisme, on retrouve le style propre au shojo avec un dessin au trait fin qui cadre avant tout des visages expressifs et des grands yeux émus, sans oublier le lot habituel de trames.
Un album finalement un peu fade, laissant l’impression que les appréhensions des héros étaient injustifiées… Peut-être n’est-ce là que le calme avant la tempête et que le retour des autres protagonistes apportera plus de saveur.