Résumé: Deux âmes se rencontrent dans un lieu sordide : Song Ryang-ha, tueur solitaire et imprévisible dont la tête est mise à prix, et Château Dankworth, une chasseuse de primes froide et taciturne qui travaille pour une organisation. À compter de ce jour, Ryang-ha poursuit Château sans relâche, harcelant l'héroïne par ses apparitions audacieuses et parfois sinistres. Que cherche-t-il ?
D
ans un garage souterrain, un individu en noir vient de terminer son contrat : trois hommes tués à bout portant. Song est un professionnel très sûr de lui qui a l'habitude de ne rien laisser au hasard. Pourtant, ce jour-là, il n'a pas décelé la silhouette qui pointe un revolver sur lui. Ce n'est autre que Château, une chasseuse de prime chargée de l'éliminer. Elle est froide et mutique, tandis que lui est expansif et jovial. Entre les deux va se créer un jeu de chat et la souris : mais qui est la proie ?
La force principale de ce titre et son intérêt résident dans son virage à cent-quatre-vingt degrés en cours de lecture. Sous ses allures de romance atypique, Love to kill prend, sur sa dernière partie, une direction plus palpitante, sombre et mystérieuse. En effet, l'entrée fracassante et inattendue d'un troisième personnage change la donne et laisse à croire que la paire de mercenaires va devoir s'associer, mais pas de la façon dont ils le pensaient ! Surtout en ce qui concerne Song, dont l'obsession pour la jeune femme était prétexte jusqu'à présent à de sympathiques situations cocasses, elle-même se refusant à toute discussion.
Le dessin de Fe est correct, sans plus. Entendez par là que s'il n'y a pas de maladresse ni de faute de perspective, le style est relativement plat. Les arrière-plans sont un peu vides, les détails rares et le style dépourvu de caractère : c'est un dessin lambda qui "fait le boulot".
Ce premier tome est suffisamment intrigant et efficace pour aller vers la suite qui sort en juillet (série annoncée en treize épisodes).