Info édition : Avec jaquette illustrée. Sens de lecture d'origine (droite vers gauche). 3 pages de bonus.
Résumé: Haruru craque complètement pour Isshin, élève dans une école pour garçons très réputée. Un jour, celui-ci débarque chez elle et lui annonce qu'il est son nouvel intendant !? La mode, le maquillage, les bonnes manières... Incollable dans tous les domaines, Isshin lui enseigne ce qu'elle a à savoir, ce qui ne manque pas de faire fondre Haruru. Cependant, il se pourrait qu'il soit moins irréprochable qu'il en a l'air...!?
H
aruru Shirosaki a flashé sur un élève du lycée situé en face du sien. Cependant, ses copines ont été catégoriques : elle n’a aucune chance de l’approcher, leurs voisins les considérant toutes comme des écervelées sans intérêt. Un soir où l’adolescente se retrouve encore seule dans sa grande demeure, quelle n’est pas sa surprise de découvrir le jeune homme en question sur le pas de sa porte ! Elle apprend alors que sa mère a engagé ce dernier pour qu’il lui serve de majordome et fasse son éducation. Le cœur battant, Haruru se laisse faire par le délicieux Isshin, mais elle s’aperçoit vite que celui-ci cache un brin de perversité sous son sourire craquant.
D’un côté, il y a une sacrée oie blanche, à la gorge palpitante, aux yeux voilés de larmes et au caractère bien pâle ; de l’autre, un Janus imberbe plutôt bien fait de sa personne et aussi appliqué que sans vergogne. Entre eux, Pedoro Toriumi développe une relation quelque peu sadique et, surtout, engluée dans une mièvrerie digne des romans les plus sucrés de la collection Harlequin. Il est plutôt difficile de s’identifier à ces deux gosses bien argentés (peu importe le revers de fortune de la famille d’Isshin) ou d’éprouver pour eux une véritable empathie. C’est d’autant plus malaisé que l’atmosphère globale s’avère quand même assez malsaine, le récit semblant se complaire dans une vision bien peu glorieuse des rapports homme/femme. Néanmoins, une certaine dose d’humour permet au propos de ne pas se noyer complètement dans sa mare sirupeuse. Tout juste de quoi faire oublier les interventions de deux autres figures masculines stéréotypées dont le seul avantage consiste à apporter un peu de mouvement à la narration. Le graphisme est à l’avenant, ancré dans les codes du shojo, avec force trames, pommettes rougissantes, regards embués ou extatiques et mâles sémillants.
Ce premier tome de Love is the devil se lit sans passion et s’oublie rapidement, ne laissant que l’envie de secouer son héroïne, pathétique victime consentante de loustics qui font tout sauf rêver.