C
’est la rentrée à l’Institut National de Commerce. Les premières années affluent et doivent adhérer à une association, aidés dans leur quête par un élève plus âgé. Sorti d’un trou perdu du Lot-et-Garonne et inscrit pour sauver l’entreprise familiale de la faillite, Nicolas se retrouve membre de PTT’Inc. Animé par Lord Machiavel qui entend défendre les animaux à travers une musique basée sur leurs cris, ce club accueille ceux qui n’ont pas trouvé de place ailleurs. Mais son existence est mise en péril par le très sélect In’Cinéma, dont le président semble avoir une dent contre PTT’Inc. Magouilles, complots, coups bas, défis et arrangements fleurissent donc.
D’abord prépublié dans Shogun Mag, Love I.N.C raconte sur un mode humoristique la vie en école de commerce. Soirées bien arrosées, parrainage, beaux gosses friqués accompagnés de jolies filles superficielles, tous les clichés y passent. Mais force est de reconnaître que les auteurs, Kalon et Karos, maîtrisent leur sujet ayant été eux-mêmes étudiants là-bas.
Dans ce premier tome intitulé Assoces Wars : l’attaque des clowns l’accent est mis sur la compétition entre les différents clubs. Les situations sont amusantes et ne manquent pas de faire mouche même si les ficelles en sont un peu grosses et qu’on s’attend généralement à ce qui va se passer. De même, les tribulations d’un campagnard qui débarque à Paris avec tout son barda n’ont rien d’exceptionnel, cependant le lecteur en rit ou en sourit, selon son degré d’empathie, d’autant que ses aventures sont bien menées. Quant à la brochette des camarades, ou des adversaires, du héros, elle est à l’image du reste : drôle et caricaturale.
Le graphisme s’améliore nettement au fil des pages et le côté brouillon et grossier des dessins du premier chapitre s’estompe dès le deuxième, les personnages et les décors paraissant plus soignés et détaillés. On retrouve par ailleurs la plupart des codes du manga tant dans l’utilisation occasionnelle des trames que dans le rendu comique des expressions ou dans le découpage.
Ce premier volume de Love I.N.C propose une distraction légère qui se lit facilement bien que son souvenir ne soit pas impérissable. Ceux qui se seront divertis avec cette comédie n’hésiteront pas à découvrir une suite qui s’annonce tout aussi marrante.