Info édition : Noté ''Première édition''. Pas de mois de DL, noté ici à parution.
Résumé: Deuxième tome et fin de la première partie de Loup de Pluie. Dufaux et Pellejero poursuivent ce western atypique qui fait la part belle aux personnages. Blanche Mc Dell est retenue prisonnière par les Cody qui réclament vengeance. Ils acceptent de libérer la jeune fille en échange de Loup de Pluie, l'Indien qui a osé se défendre et tuer un Blanc. Les Mc Dell ont une semaine pour négocier s'ils veulent éviter l'explosion de violence car Loup de Pluie, lui, suit la piste du légendaire Bison Blanc...
L
es Cody ont assassiné Nuage Rouge et détiennent Blanche Mc Dell. Ils ne la libèreront qu’en échange de Loup de pluie. Le temps presse. Dans une semaine, elle sera exécutée, le jeune amérindien – sur la piste du bison blanc – est absent, les membres de sa tribu ne se sentent plus tenus par les anciennes promesses et veulent venger leur chef. Bruce et India tentent une démarche auprès de la mère de cette dernière à l’origine de la vendetta. Et si, pour une fois, la providence était avec eux ?
Ce second tome se situe dans la droite ligne du précédent. Jean Dufaux propose un récit classique, un drame shakespearien sur fond de western. Ce cadre sert habilement le propos. En effet, dans une société naissante qui se bâtit sur la violence, l’extermination des premiers habitants et le droit de posséder des armes, que pèsent les êtres parlant de respect, d’égalité, de tolérance et de modération ? Comme l’évoque Blanche, « il y eut un coup de feu tiré par Loup de pluie et ce coup de feu suffit à ce que les fous et les égarés sortent de l’ombre ». La fin est inéluctable mais peu importe, ce qui compte, c’est le destin des personnages, les choix qu’ils font et les fragments d’humanité qui surgissent dans ce flot de haine et d’absurdité. Rythmée par l’enchaînement des drames et la profondeur des protagonistes, agrémentée par la magie des légendes indiennes, la mise en scène s’avère intelligente et dynamique.
La force des émotions s’accroît grâce au travail de Ruben Pellejero. Son dessin au trait épais est ensorcelant et sensible. À l’aide d’aplats de couleurs dans une gamme chaude et d’un excellent rendu des jeux d’ombres et de lumière, il accompagne très justement le climat de cette histoire.
Si quatre albums sont annoncés, que les inquiets se rassurent : la tragédie débutée trouve bien ici sa conclusion. Cependant, compte tenu de la qualité de l’ensemble, on découvrira avec intérêt vers quoi les auteurs souhaitent emmener les lecteurs.
La chronique du tome 1
Les avis
roch59
Le 23/11/2014 à 19:55:50
Une intégrale très grand format vient de sortir et elle donne toute sa dimension à ce très beau diptyque, magnifiquement mis en couleur et en image...Le dessin est expressif et la narration de l'histoire (violente, sans concession mais avec les nuances qui laissent toute leur place aux points de vue inconciliables entre blancs (prédateurs et/ou progressistes) et peaux-rouges (sauvages peut être, mais se voulant jusqu'à la mort maîtres de leur communauté de destin) par une femme, Blanche, la fille et soeur d'une famille des protagonistes, donne un souffle épique à cette histoire où drames et satisfactions de la vie cheminent de concert, aux cotés d'un magnifique et inoubliable bison blanc...Excellent moment de lecture, avec en plus un très bel ouvrage entre les mains....