Info édition : Noté "/001" après l'ISBN. Avec vernis sélectif sur les 1er et 4e plats.
Résumé: Le baiser d'immortalité.John Gravestone, fils unique d'un chasseur de vampire tué au combat, a fait très tôt le voeu de venger son père et de continuer son oeuvre. Pour l'heure, l'éducation austère imposée par son oncle ne lui a pas encore permis de tenir sa promesse. Mais il était écrit que l'héritier des Gravestone marcherait dans les pas de son géniteur et affronterait un jour les mêmes démons que lui. Aussi, quand l'étrange Camilla von Holbein - puissante strige et ennemie jurée de sa famille - ressurgit du passé, John peut enfin embrasser son destin. Un destin à la hauteur de la légende de son nom.Premier cycle en trois actes à l'atmosphère sombre et gothique, Lord Gravestone mêle écriture moderne et fable vampirique puisant aux sources du genre. En plaçant leur oeuvre chronologiquement en amont du célèbre Dracula de Bram Stoker, à l'époque pré-victorienne, Jérôme Le Gris et Nicolas Siner imaginent un univers esthétique où le mythe peut se renouveler. Un récit épique et fascinant au coeur de l'épais brouillard anglais.
L
a destinée de Sir John Gravestone est marquée par la Bête. Fils d’un éminent chasseur de vampire tombé au combat, il s’est juré de venger son père. Dans l’autre camp, chez les succubes, personne n’a oublié cette famille non plus. Serment, dette d’honneur et mission sacrée, le sang a coulé et continuera de couler sur le pavé et la lande anglaises.
Valeurs sûres de l’épouvante, les vampires font de formidables adversaires, ce n’est pas Bram Stocker et ses innombrables suiveurs qui vous diront le contraire. La nature de cette mythologie étant largement connue de tous, la tâche des nouveaux venus est de trouver une manière et une approche originale pour surprendre et convaincre. Jérôme le Gris a choisi de camper son récit au début du XIXe siècle, soit avant Dracula et le règne de Victoria. Idée intéressante qui permet de se libérer de quelques clichés historico-dramatiques. Par contre, sur le fond, le scénariste se montre malheureusement moins inspiré et sa fable familiale alambiquée s’enlise invariablement dans un lot conséquent de poncifs. Personnages stéréotypés jusqu’au dernier bouton ou jupon, envolées et implications au lyrisme démesuré, abus de retours en arrière plus maladroits qu’explicatifs, duels poussifs et inévitables scènes de sexe faussement osées, vraiment rien n’est épargné au lecteur.
Grosse machine formatée cent pour cent blockbuster aux ressorts éprouvés (et fatigués), le premier tome de Lord Gravestone déçoit. Trop engagé dans une voie déjà tellement arpentée, il n’arrive pas à sortir des ornières et s’enlise petit-à-petit dans un grand guignol gênant et finalement triste.
Les avis
Shaddam4
Le 26/09/2023 à 14:59:00
Après une première très étonnante série il y a maintenant dix ans, les deux auteurs de Lord Gravestone reviennent pour une nouvelle trilogie, moins originale que la Renaissance uchronique d’Horacio d’Alba puisqu’on nous propose une pure et simple aventure de chasse au vampire dans l’Angleterre gothiquissime du XIX° siècle. Ce qui marque immédiatement ce sont les planches d’une noirceur profonde et qui restent très lisibles malgré la quantité de noir qui occupe le champ. Durant ces années à produire de superbes couvertures peintes Nicolas Siner a probablement rongé son frein de ne pouvoir lâcher ses encrages, toujours aussi proches de Dimitri Armand et en sacré progrès depuis sa première série. Les quelques défauts techniques aperçus jadis n’ont plus lieu et on bascule dans le grand spectacle luxueux pour qui aime les arbres noueux, les chandeliers baveux et le souffle glacial des manoirs en ruine.
Si l’intrigue vampirique vue mille fois inquiète légèrement sur les premières pages, on constate rapidement que Jérôme Le Gris sait construire sa narration et apporter une touche qui donne envie de continuer. Si le passé dramatique de ce jeune héritier d’une lignée d’inquisiteurs fait cliché, si son caractère en fait plus une victime qu’un héros lors de ce premier volume, l’histoire qui nous est contée, cette romance dramatique entre un vampire et une belle bourgeoise, nous prend pourtant dans ses filets sans difficultés. Avec ses personnages archétypaux le scénariste développe son univers par un background évoqué suffisamment pour titiller notre curiosité et aller au-delà de la seule action et des poses graphiques des vampires et chevaliers.
Dans un très grand classicisme (et malgré une couverture étrange de banalité pour un artiste d’un tel talent), ce premier tome de la trilogie Lord Gravestone montre comme tout bon album de série B que ce n’est pas toujours le fond qui détermine la qualité mais parfois l’habillage, la mécanique. Les deux auteurs dotés d’une très solides maîtrise proposent donc un fort agréable album dont la suite mériterait un peu de prise de risque pour se hisser au niveau des toutes meilleures BD.
Lire sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2022/03/23/lord-gravestone-1-le-baiser-rouge/
nineinchrem
Le 15/09/2023 à 10:15:36
2/10 par Bdgest ?? et 4,3/5 avec 20 votes ?
Et bien lisez-le ! et comme ça vous verrez que l'histoire n'est pas si banale que ça et que les dessins sont sublimes !
Une bonne petite trilogie.
italia
Le 04/08/2023 à 22:44:09
Dans cette BD nous avons tous les ingrédients qu'il faut pour passer une agréable nuit de pleine lune. Par contre que l'on arrête de nous bassiner avec des Loups méchants qui attaquent les braves gens par pitié laissez les tranquille, comment voulez vous réhabiliter un si bel animal qui en a rien à foutre des humains. Espérons que la suite sera aussi agréable à lire avec un bon verre de sang
Luthielle
Le 03/02/2023 à 15:32:23
Je n'écris pas souvent d'avis mais je suis contente d'avoir acheté cet album avoir d'avoir lu la chronique. Je trouve celle-ci fort sévère.
En fait même si ce n'est probablement pas l'album de l'année, j'ai passé un bon moment de lecture . Le dessin est agréable, la trame de l'histoire est facile à suivre (sans être simpliste pour autant).
yannzeman
Le 14/04/2022 à 23:26:14
Bonne surprise que ce tome 1 !
Dans la lignée d'un "Troisième testament", qui avait inventé un genre, la "Catholique fantasy".
C'est beau, c'est épique, il y a des personnages forts et des dessins sublimes, des ambiances de dingue et une fin qui créé l'attente et l'incertitude quant à la suite des évènements.
La couverture est finalement moins forte et moins intéressante que le contenu, ce qui est une très bonne chose. Vivement la suite !