Le 30/11/2025 à 17:10:24
En 2018, Brian M. Bendis arrive chez DC Comics sur les titres touchant à l’univers de Superman et prépare au long cours l’event Leviathan qui pourrait se résumer à une longue et sombre enquête super-héroïque teintée d’espionnage. À l’issue de cet évènement estival, deux maxi-séries virent le jour sur des personnages ayant plus ou moins directement contribué à cette enquête : Jimmy Olsen et Lois Lane, respectivement photographe et journaliste au Daily Planet. Cette dernière, déjà apparue à maintes reprises aux côtés de Superman – à ce sujet, lire la jolie préface retraçant la carrière éditoriale du personnage –, décroche ici sa première série dont elle tient le rôle-titre. Thriller journalistique sombre tant dans son écriture que dans son dessin, l’intrigue débute d’excellente manière mais se conclue malheureusement de façon précipitée (Lois Lane 2019, #1-12). Scénarisée par Greg Rucka, la série a des allures de thriller / polar à la Gotham Central, Checkmate ou encore Lazarus, une série certes super-héroïque mais qui se veut sérieuse dans son propos. Le dessin très encré de Mike Perkins participe évidemment pleinement à cette ambiance et rappelle ses travaux passés sur Captain America. Enfin, à l’instar d’une série comme Jessica Jones à la tonalité également plutôt sombre, les personnages féminins des deux camps tiennent ici les premiers rôles. Ainsi, l’intrigue débute par le meurtre d’une journaliste russe et Lois Lane mène l’enquête tout en travaillant à ses propres révélations sur la politique migratoire des États-Unis. On est alors en 2019, en plein premier mandant de Donald Trump, et le sujet est porteur quand bien même son prédécesseur à la Maison-Blanche a un bilan comparable en la matière. Cependant, si la première partie de l’histoire est prometteuse, la seconde change brusquement d’orientation, met de côté de l’aspect journalistique et politique et se concentre sur la petite personne de Lois Lane et la tentative d’assassinat du Baiser de la mort. Exit le thriller et bienvenue à la magie, à l’occultisme et à ce foutu multivers qui j'exècre. Bref, une conclusion bâclée qui me fait refermer l’album déçu.BDGest 2014 - Tous droits réservés