Info édition : Traduction de Lightfall: The Girl & the Galdurian (2020).
Noté "Première édition".
Couverture avec vernis sélectif et rabats.
Format 160 x 240 mm.
Résumé: Béa, une adolescente un peu anxieuse, vit sur la planète Irpa. Confrontée à l'étrange disparition de son grand-père Cochon Sorcier, fabricant de potions et gardien de la flamme éternelle, elle décide de partir à sa recherche. Avec l'aide du courageux Cad, un sympathique Galdurien, elle se lance dans une quête pour sauver la planète des ténèbres qui commencent à la recouvrir.
B
éatrice vit seule avec son chat Nimm auprès de son grand-père, Alfirid, le cochon-sorcier. Le vieil homme prend bien soin d'elle mais, n'ayant plus toute sa tête, la gamine se doit de toujours veiller lui. Un matin, alors qu'elle est sortie lui chercher quelques ingrédients pour une potion, elle rencontre Cadwallader, étrange créature qui prétend être le dernier des Galduriens, peuple mythique aujourd'hui disparu. La bonhommie de Cad décide Béa, malgré sa méfiance naturelle, à lui fournir un peu d'aide. Direction la maison où les connaissances d'Alfirid devraient être utiles. Enfin, si ce dernier n'a pas encore oublié ce qu'il sait...
Un monde magique, un duo aussi dépareillé et improbable que complémentaire et à l'entente évidente, la création de Tim Probert possède les bases d'une aventure tous publics engageante. Mais ses atouts ne se cantonnent pas à ces premiers ingrédients. La richesse du dessin, notamment dans son travail de lumière et ses décors foisonnants et colorés, saute inévitablement aux yeux dès les premières pages. Il faut dire que l'auteur, directeur artistique aux studios Nathan Love, mûrit son projet depuis quelques temps déjà, au point d'avoir proposé un court métrage sur ses deux héros, La balade de Béa et Cad.
En plus de l'étendue et la beauté du cadre, il a évidemment réservé bien des surprises en semant ce qu'il faut d'embûches sur la route de ses personnages. Ces aléas lui permettent de développer la psychologie de ses protagonistes comme d'épaissir sa trame, somme toute classique pour l'instant. Grâce à cela, au fur et à mesure des plus de deux cent cinquante planches (!) que compte ce premier volume, l'intrigue se complexifie et laisse présager des nouveaux rebondissements et retournements de situations qui risquent d'offrir d'autres bons moments. Sans être trop dense, l'ensemble s'avère généreux, prenant, maîtrisé en deux mots : franchement réussi.
Sorti de (presque) nulle part, Tim Probert frappe un grand coup avec Lightfall. Son univers vaste comme ses personnages attachants n'ont rien de foncièrement novateurs, mais ils envoûtent et séduisent. Largement suffisant pour embarquer avec plaisir dans cette quête qui promet de belles aventures !