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alte au croqueur de Lune, ce monstre nocturne qui grignote l’astre par morceau. Léo doit réduire cette ignoble patate en purée avant que tout le monde ne finisse mal-luné. Direction la Lune pour lui et ses super héros de partenaires. Navette spatiale échouée, grenades qui puent et gardien de parc au rendez-vous !
Après un imbroglio éditorial qui a décalé la sortie de cet album de quatre ans et bouleversé la numérotation ( l’explication illustrée par François Duprat ), l’aventure lunaire de Léo prend fin. Après les moments difficiles éprouvés par les victimes du croqueur de Lune, voici l’heure de la revanche. Tout annonce un récit bourré de rêves, de cauchemars, de fantasmes héroïques de gamins et de transformations formidables. Une piscine comme sas de téléportation, une aire de jeu pour vaisseau spatial abandonné et un drôle de bâtiment à hublots comme monstre mangeur d’astre. Quoi de plus simple à trouver dans un parc ? Le tour est joué. Notre escouade d’apprentis astronautes se voit propulsée sur la lune abritant le responsable de tous leurs maux d’enfants. Le loup n’est plus à la mode chez les jeunes !
Entrer dans le monde des enfants et retranscrire leur vision de notre monde est un challenge. Le tout humour a ses limites et le vulgaire est le plus souvent à proscrire. Reste donc l’immersion en gardant son âme de gamin. Et c’est le crédo de François Duprat. Juste dosage entre crédibilité, émerveillement et dure réalité de la vie de Léo. Ce nouvel album n’entame en rien la qualité présente depuis le premier tome. Plein de sincérité et de détresse parentale. Car si les parents ne sont rien sans leur progéniture, celle-ci ne peut pas laisser éclater sa simplicité béate et drôle sans l’aide des grands sensés poser les jalons de leur éducation. Ce sont ces relations « actions-réactions » qui font une part de la consistance du récit sans rien rogner sur la part d’’humour qui reste de mise, intensifié par un dessin tout en rondeur propre à ce genre.
François Duprat continue de construire une série intelligente et drôle pour enfants non adeptes des blagues scatos de préau. En espérant que la série trouve son public pour en assurer la suite.