Le 07/03/2024 à 16:00:49
Si la structure narrative n'est plus vraiment surprenante, il reste malgré tout des grandes qualités graphiques et des scènes d'actions très bien travaillées. Niveau scénaristique, cela fait longtemps qu'on a plus des arcs narratifs construits sur plusieurs diptyques, ce qui donne une histoire qui ne nous surprend plus vraiment. Évidemment, le côté chevalier blanc de l'aventurier milliardaire peut paraître un peu niais mais cela reste cohérent avec l'image qu'il véhicule depuis le début de la BD. Pour conclure, un tome qui ne dénote pas, avec les qualités mais aussi les défauts qui ont fait la réputation de la série. La surprise en moins.Le 15/01/2024 à 17:28:42
Depuis la passage à la périodicité biennale au changement de scénariste les éditions Dupuis semblent vouloir multiplier les recettes de leur poule aux œufs d’or puisque outre un troisième film (basé sur le diptyque Le prix de l’argent/La Loi du Dollar), ce sont trois éditions qui sont parues en fin d’année et s’accompagnent de pub pour des tirages luxe de Philippe Franck… Le vingt-troisième tome avait paru comme un miracle pour Largo, un rafraichissement inattendu et l’illustration d’une maturité pour le nouveau couple créatif. Laissant Largo dans de beaux draps à 100 km de la Terre il faut reconnaître que le cliffhanger de ce double album n’aura pas fait l’effet escompté puisque défloré en introduction du premier volume il tombe d’autant plus à plat qu’Eric Giacometti tombe dans la facilité en se débarrassant totalement de toute recherche de complexité pour laisser les clefs à son (brillant) dessinateur pour résoudre le problème du héros. On ne va pas bouder son plaisir mais cette ouverture explosive (déjà vue au cinéma avouons-le) illustre l’ensemble d’un album qui va tutoyer les sommets de l’action en sa calant dans un scénario de blockbuster hollywoodien. On pourra trouver pire mais pour une série de cette qualité et après les efforts tortueux de l’ouverture on a le sentiment que le scénariste a encore du mal à gérer le format 2X46 pages. Chacun place le curseur d’exigence où il veut sur les séries royales ; personnellement j’assume une tendresse mais j’attends le meilleur. Surtout, le comparatif avec les scripts de Van Hamme ne cesseront de se manifester. On savoure alors cet album comme un des tout meilleurs de l’ensemble de la série sur le plan de l’action, les auteurs enchaînant les séquences franchement impressionnantes! D’autant que les deux années de travail pour Franck ne semblent pas se passer à la piscine tant la qualité graphique et colorimétrique des planches brise les rétines, jusqu’à frôler le photoréalisme par moments, à se demander si le dessinateur ne travaille pas essentiellement sur photo retouchées. On alterne d’une chute libre depuis l’espace (moins ridicule que celle d’un certain Chevalier Noir…) avant de tutoyer Rambo dans les sublimes décors du Yosemite pour finir en baston d’hélicoptère après une fusillade choc. On aura rarement autant retenu son souffle sur les planches du milliardaire en blue-jeans! Mais ces plaisirs primaires ont une conséquence: outre une méchante absolument pas mystérieuse, le scénario expédie tous les tiroirs ouverts en une case en forçant un peu trop sur la pédale. Il en résulte un gros gâchis scénaristique, d’autant que le précédent diptyque avait fait de gros efforts pour ouvrir le background. Il restera au crédit de ce Centile d’or décevant toujours plus de personnages savoureux, des perspectives politiques intéressantes pour Largo et son groupe et donc un plaisir actionner indéniable. Je dirais donc la coupe de champagne à moitié pleine… Lire sur le blog: https://etagereimaginaire.wordpress.com/2024/01/04/largo-winch-24-le-centile-dor/Le 19/11/2023 à 09:49:08
On est reparti pour une nouvelle aventure du célèbre milliardaire en blue jeans qui clos un diptyque basé autour d'une mine d'étain indonésienne. La thématique était de faire dans des activités plus éthiques ce qui est à la mode pour faire mieux passer les pilules amères du capitalisme. Cependant, parfois, la réalité est plus compliquée que cela. Largo va s'en apercevoir à ses dépens avec l'exploitation d'enfants dans sa mine. Sauf que c'était un coup monté destiné à se séparer de cette activité permettant l'exploitation de puces électroniques permettant d'aller dans l'espace pour la conquête des étoiles. Nous allons faire connaissance avec un autre milliardaire excentrique ayant une autre vision des choses à savoir Jarod Manskind. Cela rappelle les Elon Musk et autres milliardaires actuels voulant faire du tourisme spatial ou conquérir la planète Mars. On apprendra dans ce tome qu'il y a dans le monde 2810 milliardaires. Les 100 milliardaires les plus fortunés font partie de ce qu'on appelle le centile d'or qui donne son titre à ce tome. Il est vrai qu'ils ne laisseront pas de trace dans l'histoire car personne ne se souviendra de leur nom à l'heure où la planète agonise. Encore une fois, les femmes joueront soit le mauvais rôle ou bien un rôle de potiche afin d'assouvir les fantasmes sexuels de ce beau monde. Pour autant, Largo est là pour humaniser un peu tout cela. Les cascades sont dignes de « Mission impossible ». Cela en devient presque invraisemblables. Evidemment, cela se laisse lire plutôt agréablement avec une fin qui ne surprendra personne.Le 18/11/2023 à 17:33:35
Ce volume vient clôturer en beauté l'aventure débutée avec "la frontière de la nuit". Et tout va vite dans cet album, voire trop vite pour un Largo Winch. A la lecture, je ne me suis pas ennuyé une seconde avec un scénario qui repose sur la finance(très peu) mais surtout sur des courses poursuites ,où l'humour reste tout de même présent. En se frottant à une course effrénée aux technologies nouvelles, notre milliardaire ne rencontrera pas que des amis, et le lecteur devinera rapidement et un peu facilement qui tire les ficelles de ce complot. Bien sûr Eric Giacometti (et Francq, qui co-signe le scénario) reste sur la continuité de Jean Van Hamme, en nous montrant quelques scènes osées avec Simon et ses conquêtes, ou encore en nous suggérant des amours saphiques . Le dessin de Francq ne souffre d'aucun défaut pour peu que l'on s'habitue à ses femmes longitudinales et anorexiques ! Une intrigue qui va à cent à l'heure, qui se lit certes un peu vite, mais qui tient la route.BDGest 2014 - Tous droits réservés