Info édition : Noté "Première édition" et "Dépôt légal deuxième trimestre 2020", noté ici à parution.
Résumé: Lapinot, les mains derrière le dos, observe dans un cadre un strip de quatre cases : une créature se balade en harmonie avec son petit chien avant d’être terrorisée par un monstre qui finit par la prendre en affection.
Un peu d’amour est un recueil de 125 strips dont le premier, placé en couverture de l’album, n’échappera pas à l’œil du lecteur attentif. Faut-il voir dans ce strip initial une allusion à Lapinot, qui subit successivement la haine puis l’amour de Camille, bibliothécaire passionnée ? Car si l’album est constitué de digressions savoureuses, il n’en suit pas moins un fil rouge : l’amitié entre Lapinot et Marc Bolart, un sans-abri fou de littérature dont les textes seront publiés par la maison d’édition Carottes, montée par Lapinot et Camille…
Un peu d’amour, c’est aussi beaucoup d’amitié : on retrouve ainsi la répartie cynique de Richard, fidèle compagnon toujours en verve lorsqu’il s’agit de jeter un regard critique sur ses contemporains. Et l’amitié ça compte, car Richard serait prêt à suivre Lapinot jusqu’au bout du monde… ou du moins jusqu’à Ljubljana.
Il y a toujours cet humour et ce ping-pong verbal typique des LAPINOT, mais personnellement j'adhère moins aux formats "strips humoristiques sur trois cases" qu'aux histoires complètes. Certes, il y a toujours - comme dans tout bon album de LAPINOT - ces réflexions cyniques et/ou ironiques sur les travers des comportements de notre société, mais ce format a quelque chose d'un peu trop "bourratif" pour moi.
Après, je sais que Trondheim adore s'imposer des contraintes lors de la réalisation de beaucoup de ses albums et là, on peut dire que c'est réussi.