Le 14/11/2021 à 12:13:56
@ Pulp_Sirius L'excellentissime P.T.S.D est bel et bien dans la base de données du site, heureusement d'ailleurs ! Mais comme à chaque fois que l'on fait une recherche, BDGest demande qu'on soit précis : Il est donc référencé à P.T.S.D avec un point entre chaque lettre, sinon ça ne marche pas :) Je n'ai pas lu "Les larmes d'Ashura" mais je recommande "Golden Path" du même auteur, toujours au label 619.Le 13/11/2021 à 16:24:20
Il y avait déjà plusieurs mois que cet album traînait sur une étagère de ma libraire de quartier. Chaque fois que j'y repassais, je ne pouvais m'empêcher de le feuilleter. Mais sans aucun vote nulle part sur Internet, ni aucune critique à part celle de l'utilisateur El-Rej ici bas, je ne savais quoi penser. Pourtant, c'est bien le label 619, non? Mauvais présage? Peu importe, j'ai fini par l'acheter, j'étais trop curieux. Ce qui attirait mon attention avant tout, c'étaient les couleurs. Absolument magnifiques. J'adore quand les couleurs dominantes varient d'une section à une autre et qu'elles sont aussi éclatantes et vives. Ça me rappelle beaucoup l'excellent PTSD de Guillaume Singelin (Je remercie Yovo de m'avoir indiqué que l'album était bien dans la base de données. J'avais pourtant même fait une recherche pour l'auteur, mais en inscrivant le prénom en premier, ce qui n'avait rien donné). Les dessins sont également attrayants, sans être particulièrement beaux ou "léchés". Je ne sais pas, il y a quelque chose qui me plaît dans ce style. Par contre, je trouve que l'auteur a de la difficulté à différencier ses hommes de ses femmes. Notre héros Osman, par exemple, bien masculin, même lorsqu'il est torse nu me donne parfois l'impression qu'il a des seins. Les visages sont tous assez féminins aussi, mais peut-être que l'ombre à paupières que tout le monde porte accentue la confusion. En ce sens, ça me rappelle le dessin de Mathieu Bablet, qui lui aussi a beaucoup de difficulté à marquer la différence de sexe dans ses dessins. Les lames d'Ashura, c'est un groupe de femmes composé d'un seul homme qui braque des trains pour piller ce qu'il y à bord! Bonne idée! Elles sautent dans le tas, tuent à peu près tout ce qui bouge - il y a beaucoup de scènes d'action qui rappelle le manga. OK, on ne s'ennuie pas! Et puis, trahison! Le clan va vite se diviser en deux! Cool, un peu de suspense, c'est toujours bon! Mais là... mais là!!! On finit par dégénérer dans une espèce de croisade antireligieuse. Arghhhh, pas encoreeeeeeeeeee. Hé les gars, ça fait plus de 50 ans que la BD franco-belge s'acharne là-dessus; décrochez un peu, là. Le sujet est éculé, rebattu, réchauffé, usé, ressassé ad nauseam. Il y a eu un moment où, petite lueur d'espoir, j'ai cru que l'auteur irait là où je ne m'y attendais pas et qu'il apposerait sa touche unique au sujet. Et, à son honneur, il semble vouloir présenter les deux côtés de la médaille. Du moins, théoriquement. Mais qu'est-ce qui en ressort finalement? Les religions sont cruelles et extrémistes! Elles asservissent les femmes et en font des esclaves! Rebellez-vous! Élevez vos enfants loin de la religion! Évidemment, l'auteur crée de toutes pièces une secte bien dégueulasse, pour être sûr que le lecteur soit d'accord avec lui. D'un autre côté, la secte de Shota (dirigée pas des femmes uniquement) est fière d'aider les gens à sortir de la misère. À faire du monde un meilleur endroit. Mais Osman, notre prétendu modéré, qui n'a aucun problème de conscience à tuer et à voler parce que danser par la suite absout tous les crimes, préfère quand même raisonner que la religion de sa sœur est une "secte totalitaire et répressive". Je me suis posé la question suivante : L'auteur est-il réellement en train de nous dire qu'il vaut mieux être athée et tuer, piller et braquer que croyant et aider des gens à se sortir de la misère!? Honnêtement, je ne crois pas, puisque les deux camps finissent en quelque sorte par se "réconcilier". Je crois que Baptiste Pagani a quand même tenté de nuancer ses propos, mais la balance a-t-elle penché d'un côté plus que de l'autre? Je ne cautionne aucunement les sectes et les extrémistes, les inégalités et les systèmes d'oppression - par contre, j'en ai vraiment ras le pompon de revoir ce sujet de la religion méchante et maléfique encore et encore et encore dans la bande dessinée... Un peu d'originalité, SVP. Vraiment dommage, parce que l'histoire de Pagani, pour moi, s'est écroulée à cause de ça. Deux étoiles pour la première partie, les dessins et les couleurs.Le 28/03/2021 à 21:28:37
J'ai découvert Baptiste Pagani sur les réseaux sociaux pendant la création des Lames d'Ashura... chaque nouvelle image qu'il postait me donnait un peu plus envie d'avoir le livre entre les mains et, lorsque j'ai enfin pu le lire, je n'ai pas été déçu ! Artiste complet, il a su créer un univers vraiment plaisant. Ses dessins et ses couleurs collent parfaitement à l'histoire qu'il a voulu raconter ; une réussite totale... !BDGest 2014 - Tous droits réservés