Résumé: Le 20 décembre 1650 à Stockholm, Kristina, qui règne déjà sur la Suède depuis le décès de son père quand elle avait 7 ans, est couronnée roi à 24 ans. Kristina, aussi laide que séduisante, plus mâle que ses hommes de guerre, plus politique que ses diplomates, plus érudite que ses savants, fait venir dans son royaume le philosophe français René Descartes afin qu’il lui enseigne le mécanisme des passions qui habitent l’âme et le corps humains.
Tiraillée entre le masculin et le féminin, entre foi et savoir, entre la rigueur de Luther et les splendeurs du catholicisme, entre son amour pour une femme, la comtesse Ebba Sparre qui est aussi sa seconde dame de compagnie, et l’État qui exige un héritier, Kristina cherche la vérité, sa vérité. Pour satisfaire à ses aspirations personnelles, elle s’affranchit du carcan austère que lui imposent sa foi et son titre. Elle abdique et s’exile à Rome afin de se consacrer aux arts.
Il s'agit du récit d'une reine pas comme les autres qui a bouleversé le nord de l'Europe au milieu du XVIIème siècle. Kristina était une reine de Suède mais qui se faisait appelée le roi car c'était un garçon manqué qui était encore plus mâle que certains de ses sujets. Du coup, elle aurait fait beaucoup progressé la cause féministe. Elle ne voulait pas épouser d'autres rois et princes ce qui pouvait constituer un sérieux problème.
Par ailleurs, elle était opposée aux idées du religieux Luther qui avait séduit toute la population suédoise car elle se sentait proche du catholicisme et de ses splendeurs liées à la Renaissance. Du coup, elle n'était pas en harmonie avec son peuple ce qui provoquait des remous à la cour quant à sa succession.
On verra surtout sa relation avec le philosophe français René Descartes qui va lui ouvrir les yeux sur des idées jugées dangereuses à savoir le mécanisme des passions. Elle finira par abdiquer et s’exilera à Rome afin de se consacrer pleinement aux arts.
Il est dommage que le dessin soit aussi grossier et parfois imprécis. J'avoue que j'ai eu beaucoup de mal au début avec cette lecture mais finalement on se laisse gagner par cette personnalité hors norme pour l'époque. C'est un personnage historique que je ne connaissais pas car cela concerne la Suède dont j'avoue avoir très peu entendu parler durant mes cours d'histoire.
Bref, un beau portrait d'une femme passionnée et complexe.