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aruna Nagashima a consacré ses années de collège à devenir la meilleure joueuse de softball. A son entrée au lycée, elle décide de tourner cette fois-ci toute son attention vers sa vie sentimentale. Pourtant, malgré ses efforts, aucun garçon ne s’intéresse à elle. Ayant entendu dire que Yoh Komiyama est expert pour savoir ce qui plaît à la gente masculine, Haruna l’aborde avec fougue et lui demande de devenir son coach. Yoh refuse, lassé des tracasseries engendrées par le beau sexe, puis accepte, poussé par sa sœur, en posant comme condition que son élève ne s’éprenne pas de lui. Très vite, il cerne le problème d’Haruna qui ne sait pas s’habiller, exagère son maquillage et se parfume trop. Enthousiaste, la jeune fille s’applique malgré la difficulté du chemin. Mais, naïve, elle ne voit pas qu’il ne suffit pas qu’un garçon lui dise « je t’aime » pour qu’il s’agisse du grand amour… Heureusement Yoh et ses amis veillent.
Koko début met en scène la tentative de plaire aux garçons d’une fille, certes jolie, mais pas franchement dans le coup. C’est l’occasion pour Kazune Kawahara d’évoquer les premiers émois, les premières déconvenues, la recherche de l’Amour, la naissance de la féminité. Et avec son héroïne, il y a du travail, car celle-ci manque d’allure féminine et de bon goût. Pour améliorer ça, l’auteure a choisi un beau gosse pour la prendre en main et faire office de véritable Pygmalion. Le duo se veut improbable mais fonctionne bien et on s’attend déjà à une future attirance, surtout si on prend en compte la fameuse condition posée par Yoh et qui n’est là que pour corser l’intrigue ou lui conférer un peu de piment au moment voulu. En attendant, dès ce premier volume, les écueils s’amoncellent sur la route d’Haruna, qu’ils soient vestimentaires ou dus à sa crédulité. Très vite le piège de la quête amoureuse se referme sur la proie facile qu’est l’héroïne et les désabusements ne tardent pas. Les situations proposées par la mangaka sont crédibles et les lectrices peuvent facilement s’identifier à la jeune fille, car qui n’a pas croisé un jour un garçon prétendant être épris alors qu’il s’agissait d’un simple pari avec des copains ? Le ton léger, une dose d’humour joyeux et des protagonistes sympathiques font le reste. Quant au dessin, il est typique du shojo et use, voire abuse, des trames en tous genres, tout en soulignant les diverses émotions.
Un premier tome convenable pour une série qui s’annonce agréable sans être transcendante.