L
e destin semble s’acharner contre les sentiments naissants entre Chise et Kaoru. Ce dernier est gravement blessé par le propre frère de celle qu’il aime. Il est également rattrapé par son passé en la personne de Misao, un jeune voyou qui veut se venger de lui en s’en prenant à ce qu’il a de plus cher. Chise quant à elle se pose des questions sur son père qui semble en savoir plus qu’il ne veut bien l’avouer et qui lui ordonne de ne plus revoir le jeune homme. Les deux amoureux se retrouvent donc face à de nombreux obstacles et sont écartelés entre l’amour qu’ils se portent et la volonté de se protéger l’un l’autre.
Un logo « pour public averti » est visible sur la couverture de cette série. De prime abord, cela étonne. Au vu de la couverture et après un feuilletage rapide, aucun élément ne permet de justifier cette mise en garde. Il n’y a pas de scène crue ou violente. L’origine dudit logo est plutôt à chercher du côté de la tonalité de l’histoire. Il y a en effet une grande violence psychologique, bien plus palpable dans ce second tome, qui s’exprime à travers les thèmes abordés et les manipulations qui s’exercent à l’encontre de certains personnages. C’est l’un des paradoxes de ce manga. Sous des dehors très « kawaï » (mignons en japonais) et presque anodins, cette histoire ne parle pas que d’amour et d’eau fraîche. L’auteur a en effet voulu y greffer une thématique plus sombre. Le principe est intéressant mais il est mal exploité et donne l’impression de ne pas être maîtrisé . Elle semble hésiter entre romance à l’eau de rose, en reprenant le canevas habituel de tout shojo qui se respecte, et histoire plus grave mais qui n'est qu'effleurée. Cela donne un ensemble au mieux embrouillé, au pire ennuyeux.
L’histoire avance un peu avec son lot de révélations, et un cliffhanger de fin assez convenu. Il n’y a rien de vraiment surprenant, ce n’est pas crédible. Ainsi, les rebondissements sont assez prévisibles : opposition parentale, un pseudo triangle amoureux et un héros tourmenté par son passé. L'histoire manque cruellement de profondeur. Les personnages ne sont pas attachants. Le dessin n’a rien de transcendant (les décors sont plus que minimalistes) et ne compense en rien la faiblesse du scénario.
Pour résumer, une idée de départ intéressante mais dont le résultat est décevant. Ce deuxième tome confirme les réserves que le début de la série avait fait naître.
[a href="http://www.bdgest.com/chronique-2757-BD-Kiss-in-the-Blue-Kiss-in-the-Blue.html"]Chronique du 1er tome[/a]