Le 16/02/2025 à 17:02:56
C’est après avoir vu ce week-end Venom 3 : The Last Dance – au passage, du grand n’importe quoi mais aussi du grand spectacle fort divertissant et une belle conclusion pour la trilogie –, que j’ai voulu en connaitre davantage sur Knull. Contrairement au film où le super-vilain reste désespérément au second plan jusqu’à la fin, il est ici au cœur de l’histoire jusqu’à l’overdose (King in Black 2021, #1-5). S’agissant d’un event Marvel, il était attendu que l’histoire soit très bruyante et ne fasse pas dans la subtilité. Et, servant également de conclusion au run de Donny Cates sur Venom – ainsi que de suite à Absolute Carnage qui avait teasé l’apparition de Knull –, il y a nécessairement quelques détails qui ont dû m’échapper puisque je n’ai rien lu de la trentaine d’épisodes qui précèdent. Déjà d’ordinaire, le symbiote n’est pas le personnage le plus intelligent qui soit (en soi, il a juste un joli design, quelques dents qui dépassent et un peu d’humour à mettre à son crédit). Mais, ces considérations mises de côté et même en faisant preuve de mansuétude, le scénario est tellement basique voire cliché qu’il en devient consternant. L’histoire convoque dans cet album l’ensemble des super-héros et pourrait se résumer à Knull contre le reste du monde. Mettre une raclée aux uns puis prendre une raclée des autres et, de temps en temps, réveiller le lecteur en lui sortant un super-héros du chapeau pour lui offrir un bref moment d’exposition badass (les Avengers, les X-Men, Sentry, Silver Surfer, etc.) et cela jusqu’au combat final. Ce sont cinq épisodes de castagne bébête à souhait, des dialogues niais et c’est tout. On est en permanence dans l’exagération et l’issue est connue d’avance. Je n’imagine même pas ce que ce doit être de lire tous les ties-in dans l’édition Absolute… Heureusement, il y a le trait de Ryan Stegman, fort minutieux et constant sur les cinq numéros, qui, malgré cette overdose d’action, rend la lecture acceptable à défaut d’être digeste.BDGest 2014 - Tous droits réservés