Résumé: Amoureux transi d’une Amérique fantasmée, Hugues Micol poursuit ― pour notre plus grand plaisir ― sa réapropriation d’une culture populaire qui a bercé sa plus tendre enfance. Après les bandits dans "Providence", puis les cowboys dans "Whisky", c’est au tour des super héros de passer par la prodigieuse moulinette graphique du Maître. Surgissant des aplats de gouache et d’aquarelle de Hugues Micol,
les surhommes se prennent les pieds dans la cape et les corps se déforment jusqu’au baroque dans des représentations captivantes qui oscillent entre hommage et ridicule. À l’image de leur adulateur, les idoles ont mûri et laissent désormais transparaître quelques signes de relâchement. Jouant de la caricature, Micol altère, accentue, exagère, tord la représentation de ces icônes pour mieux s’amuser de leurs particularités. Les aplats de couleurs, caractéristiques de l’esthétique des comic books, s’effacent pour laisser place à l’abstraction et à la spontanéité.
Plongés dans des décors splendides, les super-héros de Hugues Micol se contemplent dans la grandiloquence de leurs imperfections.