Le 14/06/2019 à 16:47:15
L’album relié, au format comic comprend treize histoires des bandits Kili et son pote le robot Banjo, pré-publiées dans le mythique magazine Ekllipse (… qui a participé à nombre de découvertes d’auteurs pour votre serviteur!) et dans LanfeustMag. Les quatre premières histoires sont dessinées par Eric Herenguel, d’autres uniquement écrites par lui, certaines où il n’intervient pas. Une quinzaine d’auteurs participent à ce recueil délirant, dont Timothée Montaigne, le dessinateur du Troisième Testament-Julius. Les histoires sont découpées avec page de garde. Chose assez rare, l’album commence par des bulles dans l’intérieur de couverture en mode « ouverture de rideau et fermeture de rideau ». Enfin, un carton propose des bonus à télécharger. Un gros délire de la première à la dernière page, j’adore le concept. Seul bémol, la couverture, malgré la signature de la star maison de l’éditeur (Kim Jung Gi), est terne et assez peu engageante. Étonnant, mais pas suffisant pour ôter le Calvin pour l’édition. Kili et Banjo ce sont les Bonnie & Clyde d’un futur en mode western, un univers désertique parcouru de camions géants et de stations service. Kili est une redoutable tireuse à la langue bien pendue et au verge très fleuri. Banjo est le dernier modèle des cyborg de type Mephisto, fabuleuse machine à tuer… dotée d’un défaut d’étanchéité qui le rend incontinent à l’huile de vidange! Avec Kiliwatch Eric Herenguel a de toute évidence eu envie de rendre hommage à un chef d’œuvre que les quarantenaire ont découvert avec les premières publications de manga par Glénat au milieu des années quatre-vingt-dix: L’Appleseed de Masamune Shirow. On y découvrait dans un monde post-troisième guerre mondiale une vétéran de l’armée, machine à tuer accompagnée de son amoureux transformé en cyborg de type Hecatonshire aux capacités de perception phénoménales… Visuellement Kiliwatch est très proche du manga. Thématiquement on s’en éloigne avec un univers de sale gosse à la mode Fluide Glacial, beaucoup plus proche de Maëster. Les dialogues sont le gros point fort d’un album où on se marre franchement sur des réparties bourrines et vaguement vulgaires de Kili. Évidemment entre les histoires de gros (très gros!) flingues et les problèmes de fuite du robot, les histoires sont bardées d’allusions vaseuses basées sur les problèmes technologiques du robot ou sur la perfidie des bandits et autres salopards rencontrés. Mention spéciale au robot atteint du syndrome de la tourette. Amis de la finesse passez votre chemin! "Allez, sortez gentiment ou mon pote vous finit au bazooka. Et il est locké en mode combat sans échec. Le premier qui descend les mains sous les oreilles je lui frise la tête au 44 Magnum" Graphiquement malgré la profusion de dessinateurs tout se tient sur un assez bon niveau, mention spéciale pour Herenguel dont la colorisation notamment est remarquable en créant une ambiance rouge-soleil et poussière avec des textures très élégantes. On est étonné de trouver une telle qualité graphique dans une BD d’humour. Même si l’album est un peu cher pour un format comics et une pagination a peine plus importante qu’un album franco-belge je vous conseille cette virée virile au pays des gros flingues et des bons mots. Je vous passerais la foison de références ciné, vous l’aurez compris, Kiliwatch est une bonne poilade qui donne envie tout autant de relire du steampunk à la mode mad-max que de feuilleter ses albums de Fluide. https://etagereimaginaire.wordpress.com/2019/06/05/kiliwatch/Le 04/02/2018 à 18:32:50
Très plaisant, un recueil d'histoires courtes SF sympathiques et rythmées dans un monde saccagé où Eric Hérenguel et ses apôtres semblent s'éclater comme des fous. A découvrir !BDGest 2014 - Tous droits réservés