Info édition : Noté page 2 : Première édition -11/2024. Dépôt légal:D/2024/14.329/9. Certains albums comportent un tampon "Premier jour d'édition". Contient un dossier thématique de 8 pages de Patrick Weber "VICTOR HORTA ARCHITECTE ET NOVATEUR" et 2 pages de remerciements reprenant les noms des contributeurs au projet. Album financé le 16 août 2024 sur Ulule.
Résumé: Venise, 1964. Désormais journaliste à la RTB, Kathleen couvre le Congrès International des Architectes et des Techniciens des Monuments Historiques. Elle doit y rencontrer un certain Serge Durand, farouche opposant à la démolition de la Maison du Peuple, chef d'oeuvre du génial architecte Victor Horta. Son emplacement suscite, en effet, bien des convoitises auprès des promoteurs immobiliers qui saccagent alors la capitale belge. Durand lui a promis des révélations fracassantes, mais sa mort aussi soudaine que suspecte le fait taire Maisondu Peuple 65 à tout jamais.
De retour à Bruxelles, Kathleen est contactée par sa veuve qui lui explique alors que son mari avait mis la main sur le testament de... Victor Horta. Cependant, le facétieux génie y a adjoint un rébus basé sur quelques-unes de ses réalisations les plus admirables. Aidée par Antoinette Legein, une professeure d'université, spécialiste de l'Art nouveau, Kathleen se lance dans un jeu de pistes haletant à travers Bruxelles. Arriveront-elles à sauver la Maison du Peuple et à faire cesser le massacre architectural de Bruxelles ?
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964, sur les bords du Grand canal, Kathleen Van Overstraeten, désormais reporter à la RTB, doit rencontrer l’architecte Serge Durand qui s’oppose à la démolition de la Maison du Peuple, l’une des œuvres majeures de Victor Horta. Mais Durand décède prématurément, ce qui éveille la suspicion de la jeune femme.
Maison du Peuple 65, nouvel opus du duo Weber-Deville paru aux Éditions Anspach est le sixième des aventures de la signorina Van Overstraeten.
Succédané de la ligne claire si chère à la Belgique des années septante, cet album oscille entre deux eaux sans savoir quel bord choisir. À la fois thriller et hagiographie d’Horta, Maison du Peuple 65 n’a ni la puissance de l’un, ni l’intérêt de l’autre et fait plus office de publireportage pour le Hortamuseum de Bruxelles qu’autre chose. La faute tout d’abord à vouloir incruster de force trop d’éléments techniques et historiques qui, s’ils attestent de l’érudition de Patrick Weber en matière d’Art nouveau, plombent littéralement l’histoire comme sa lecture… En cela, le complément en fin d’ouvrage en apparaitrait presque redondant ! Second écueil, une forme de hiatus au niveau graphisme avec un trait qui fait dans le détail dès qu'il est question de décors, notamment architecturaux, mais qui joue dans la simplicité dès qu'il est question des personnages qui, par ailleurs, manquent souvent de cette constance propre à la ligne claire.
Au final, Maison du Peuple 65 fait davantage figure de chimère que d’hybride. Ceci est d’autant plus dommageable que le récit policier aux multiples rebondissements comme cette chasse aux trésors à travers les chefs d’œuvre de l’Art nouveau de la capitale belge avaient du sens.