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ne adolescente a-t-elle rêvé sa rencontre avec une déesse de la nature au sommet de la colline où elle jouait petite ? Par quelle magie, le cerisier tant aimé de Mitsuki s’est-il retrouvé lié à un poteau électrique ? Quant au chat Shimashima perdu dans le monde des esprits parviendra-t-il à revenir dans celui des vivants grâce au soutien de ses amies divines ?
Dans la lignée de La Mélodie du vent, les trois histoires des Contes de la colline plongent le lecteur dans un monde poétique et onirique où la Nature est peuplée de divinités. Celles-ci sont visibles sous la forme de fillettes pas plus hautes qu’une main et profondément liées au milieu dans lequel elles vivent, mais également à la croyance des humains. Les récits sont ainsi tournés vers l’écologie, l’amitié et, dans une certaine mesure, la religion shintoïste. On remarque que cette fois-ci les personnages sont récurrents et se retrouvent d’une nouvelle à l’autre. Par ailleurs, la dernière, « Shimashima au pays des déesses » est la suite directe du conte « Shimashima », mettant en scène le chaton parti sauver l’âme de sa maîtresse, dans le premier volume. Le ton et l’humour légers s’associent au graphisme enfantin de Keisuke Kotobuki pour rendre cet album accessible aux plus jeunes. Ceci est accentué par le découpage qui tient plus du livre d’illustration que du manga classique. Tout en rondeur, mignon et délicat, le dessin est rehaussé par de douces couleurs pastelles invitant au rêve.
Les contes de la colline offrent un délicieux et plaisant moment de lecture aux enfants comme aux plus grands. Pourquoi s’en priver ?