Résumé: Il existe des mondes fantastiques d'une grande beauté et KALEÏDOS est de ceux-là. Alors, quand Jharzafat, armé de son balai-serpillère magique, découvre qu'il peut contrecarrer l'esprit de conquête du Dieu Blanc, il décide de réagir. Accompagné de Zlub, Qwydine, Qolon Ki et de Drabul, l'escargot lumineux, il se lance dans une longue quête pour protéger la liberté de tous les peuples de Kaleïdos.
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epuis la chute d’Ethiop, le Dieu noir, l’équilibre fragile qui unissait les neuf divinités est brisé. Kaleïdos et ses habitants sont donc abandonnés à eux-mêmes. Certes. Mais ils ont aussi une occasion unique de découvrir ce que signifie de disposer de son libre-arbitre. C’est cette grande nouvelle que le jeune Jharzafat, un velkuin, est chargé de diffuser. Si sa route n’est pas de tout repos, elle le conduit tout de même à faire de belles rencontres. Il approche à présent de Cyan, la cité de l’Hazute bleu, accompagné de Qwydine, la princesse du trône de saphir.
La mer-suspendue, le premier opus, était plein de promesses pour cette série destinée, avant tout, à un jeune lectorat. Le Trône de Saphir confirme sans conteste à la fois l’ambition et la qualité du récit. L’univers et le cadre général de l’intrigue ont déjà été présentés. Cela permet à mOTUS, qui œuvre au scénario, d’entrer plus rapidement dans le vif du sujet dans ce tome qui n’est pas avare en rebondissements. De nouveaux enjeux se font jour alors que le héros à la serpillère magique est accusé d’imposture par les Oksidos, peuple du Dieu blanc Caousca. Un méchant aussi mystérieux que redoutable fait également son apparition en la personne de Malack le Gris. Aucun temps mort n’interrompt la lecture qui s’avère immersive.
Et pour cause, l’un des grands atouts de ce titre est de bâtir un monde ni trop complexe ni trop simpliste, dans lequel les bédéphiles en herbe peuvent laisser se promener leur imagination. Bien qu’usant de ficelles connues, le résultat est très efficace. Les choix graphiques y sont aussi pour quelque chose. Lucio Leoni et Emanuela Negrin tiennent parfaitement leurs personnages au design bien senti. Les plans sont variés et les couleurs – une donnée importante de la saga – d’1ver2ânes appliquées. À plusieurs reprises, de vastes cases riches en détails sont proposées et explorent l’architecture de la ville. Les artistes sont également à l’aise pour traduire le soupçon d’humour qui traverse l’histoire (bien incarné par Zlub et Drabul).
Essai transformé pour Kaleïdos avec un second volet qui monte en puissance à tous points de vue. De bon augure pour la suite…