Résumé: Mai 1968, des malfaiteurs s'emparent de 200 millions de francs issus de la Banque de France. Cinq ans après avoir disparu au moment du partage, l'un des braqueurs revient demander sa part. Mais les choses ont changé : après les évènements de Mai 68, la guerre civile qui s'ensuivit et la reconstruction de Paris, les complices d'hier gravitent désormais dans les cercles proches du pouvoir.
Je me suis ennuyé ferme. Si ce n'est le plaisir de caser Mitterrand / Chirac, le scenario n'a strictement aucun intérêt. Rien n'est clair et le gloubi-boulga conceptuel n'arrange rien.
Le dessin n'est pas désagréable mais en même temps l'idée de la BD (Paris tenu par les libertaires de 68) ouvrait un boulevard qui aurait permis à n'importe quel dessinateur de se faire plaisir.
Pour moi, sans aucun intérêt dès lors que je n'ai pris aucun plaisir à sa lecture.
Hugui
Le 31/07/2011 à 18:52:20
Scénario malin que cette uchronie qui imagine la suite d'une guerre civile après mai 68 et la mort de De Gaulle. Pleins de personnages réels réorientés qui disent des choses à des anciens comme moi mais qui concernent peut-être moins la jeune génération. En tout cas c'est amusant de retrouver les stéréotypes de ces personnages dans d'autres circonstances, et le récit complet se tient bien. Le décor de Paris en reconstruction moderniste est également bien vu.
Je suis moins enthousiaste sur l'ambiance graphique, même si cela ne dessert pas l'histoire.
A lire donc.
BIBI37
Le 05/06/2011 à 16:44:56
Autant le dire tout de suite il s'agit du meilleur tome de la série.
Peut-être parce que l'histoire n'est pas très éloigné de notre temps (elle débute en 1968) et cela nous permet de reconnaitre nombre de nos hommes politiques ou journalistes.
Un vrai bonheur d'imagination.
9/10.
bloutou
Le 25/05/2011 à 23:30:46
Uchronie sympa, ce n' est pas la meilleure de la série. Le scénario manque de rebondissement et de surprise. Dessin léché et l' exploitation du pop art dans paris est intéressante à suivre
DixSept
Le 25/05/2011 à 22:01:27
Mai 1968, pendant que certains cherchent la plage sous les pavés, d’autres dérobent 200 millions de francs à la Banque de France. 5 ans plus tard, l’heure du partage a sonné mais après deux ans de guerre civile, Paris a beaucoup changé !
L’Histoire reste hésitante sur ce qui se passa réellement le 29 mai 1968 à Baden-Baden mais Fred Blanchard, Fred Duval et Jean-Pierre Pécau prennent le parti d’imaginer que De Gaulle n’est jamais revenu de son entrevue avec Massu.
Ainsi, le trio développe un scénario à la fois (trop) riche et (très) imaginatif. A partir d’un hold-up ayant mal tourné, il traverse les années 68-73 et nous livre sa vision des choses tout en l’inscrivant dans un réalisme des plus… virtuel. Car tout l’art de ce scénario consiste à faire évoluer des personnalités de notre réalité politique (il faut avoir plus de 40 ans !) dans un univers totalement fictif : faire d’un dénommé François Mitterrand, le 1er président de la VIème République ou d’un certain Jacques Chirac, le cerveau d’un scandale politico-financière… il faut oser !
A cela s’ajoute une certaine densité d’analyse des évènements qui se traduit par des développements qui ralentissent quelque peu la lecture mais enrichissent singulièrement l’histoire et donnent à l’ensemble une véritable dimension … uchronique. Parallèlement, il existe une vraie recherche sur les décors afin de rendre compte visuellement de la dureté des affrontements et des changements radicaux qui s’en suivirent !
A ce jeu, M. Fab tire parfaitement son épingle du jeu et se sort honorablement du piège qui consiste, tout en gardant son style, à dessiner des personnages existants ou ayant réellement existés.
Visiblement le trio Fred Blanchard, Fred Duval, Jean-Pierre Pécau a (re)trouvé toute sa créativité car après le très bon « Qui a tué le Président ?» voici un excellent « L’imagination au pouvoir ».