Le 10/01/2022 à 09:30:47
Final du roman graphique de la série Jonathan et le maitre mot est haletant. les rebondissements s'enchainent. le hasard de la destinée dans la spiritualité tibétaine reste toujours présent certes mais la plus grande partie des péripéties sont crées aussi par la personnalité des protagonistes déjà dressée dans le premier album. Kate par exemple n'est juste pas une pauvre princesse en difficulté en attente de son prince charmant. Elle agit, tout aussi obstinée que dans le tome 7. Il est appréciable que les personnages secondaires demeurent les mêmes au fil de leurs apparitions. Dans une ambiance visuelle magnifique de tempête et d'orage, les destins de chacun s'entrechoquent les uns contre les autres. le hasard, les actions et réactions se cognent et se recognent comme le sac et le ressac des vagues en furie. Après nous avoir conquis par une narration visuelle urbaine dans l'album précédent, Cosey nous offre une ambiance visuelle en harmonie totale avec le suspense de son histoire dans le chamboulement des destins des uns et des autres. On lit d'une traite. On veut connaitre la fin vite tant l'histoire est trépidante. On relira ensuite pour apprécier d'avantage les dessins superbes du maître. On pourrait parfois chipoter sur certaines facilités scénaristiques. Certes. Cosey en utilise souvent dans l'ensemble de son œuvre. Mais la destinée est aussi un thème majeur chez Cosey. Ce diptyque reste l'une des œuvres majeures du maître suisse. D'ailleurs, durant 10 ans, Jonathan ne reviendra plus, Cosey préférant les romans graphiques. Et, 10 plus tard, la série entrera dans la 3ème période artistique de l'auteur qui est pour moi la moins satisfaisante.BDGest 2014 - Tous droits réservés