Résumé: J’ai souhaité en écrivant cette histoire vous transmettre mon émotion. Jim se confiait avec beaucoup de pudeur et de sincérité. Il me parlait de son écriture, de son œuvre, de ses mots qui remplissaient des cahiers d’écolier. Souvent Jim était difficile à comprendre mais les mots étaient toujours justes. Jim Morrison était une personnalité complexe, splendide et insondable. Il luttait en permanence contre de nombreux démons intimes.
En venant à Paris, Jim Morrison choisit de ne plus s’adresser aux foules pour n’écrire qu’à un seul individu : “Toi, lecteur !” Dès lors plus de concert, plus de grande messe, plus de provocation… Seule la puissance créatrice, ballotée entre la vacuité du monde et son gouffre. Pamela Courson, sa compagne jusqu’au dernier jour, fut une ancre et un démon de plus. Plus que personne, elle favorisa l’émergence du poète. Mais une ancre trop lourde, entraînant au fond l’esprit de Jim sans jamais trouver de rocher pour s’y arrimer.
Jim Morrison mourut d’une dose d’héroïne dans la nuit du 2 au 3 juillet 1971. Je l’ai retrouvé mort dans les toilettes du Rock’n’Roll Circus, mort d’un arrêt cardiaque foudroyant provoqué par la drogue. Son entourage a préféré le “faire mourir” chez lui, dans sa baignoire.
Un fragment de l’histoire véritable est donc par nature un véritable mystère. Mais rien ne préfigurait l’immortalité du chanteur et l’immortalité du poète."