Résumé: Milan, 1436. Fin de la saison froide. Arrivés de France, des voyageurs sont reçus en audience par le maître des lieux, le duc Visconti. Jhen Roque et le jeune abbé Francesco Prelati sont en mission confidentielle pour le compte de Gilles de Rais. Leur tâche : rejoindre la ville de Venise, pour y retrouver un manuscrit de Roger Bacon qui n’a pas de prix. Le célèbre philosophe anglais a en effet consigné dans ce codex inestimable la somme de ses connaissances astrologiques, cabalistiques, botaniques et surtout alchimiques…
Bien que le duché de Milan soit officiellement en guerre contre la république de Venise et son alliée florentine, le principal chef de guerre du duc, l’ambitieux et inquiétant condottiere Francesco Sforza, fournit à Jhen et Prelati un sauf-conduit pour cheminer jusqu’à Venise. Il a en effet pour ami personnel le propre fils du Doge de Venise, Jacopo Foscari. C’est ainsi que les Français, après des jours de voyage, rallient enfin la célèbre cité, si puissante que le monde entier ne la désigne plus que par son surnom: la Sérénissime.
Comme c’est toujours le cas dans l’univers de Jacques Martin, cette nouvelle aventure de Jhen brille par son souci de véracité et son sens du détail. Jean Pleyers met en images le scénario de Hugues Payen avec une minutie et une dextérité littéralement exceptionnelles.
A
la demande de son ami Gilles de Rais, Jhen Roque se rend à Venise pour acquérir un manuscrit renfermant de nombreux secrets concernant l’alchimie. Aidé par Jacopo, le propre fils du Doge, il va infiltrer les nuits vénitiennes pour tenter de réussir sa mission. Confronté à de nombreux obstacles il ne devra son salut qu'à la passion d’une relation interdite. Ah ! Quel carnaval !
A l’inverse des autres séries de Jacques Martin, Jhen n’a que très peu subi les affres du changement de dessinateur. Ce 11e tome voit donc le retour de Jean Pleyers, après l’interlude du précédent dessiné par T. Cayman, permettant ainsi une certaine stabilité graphique. Ce ne sera pas pour déplaire aux fans qui ne cessent de s’émouvoir à propos de cette continuité pour Alix ou Lefranc. Avec La Sérénissime Hughes Payen perpétue l’aventure classique moyenâgeuse à laquelle Jacques Martin nous avait habitué. Pas de surprise, quelques raccourcis rapides rendant la lecture hachée par moment mais un récit qui ne dépareille pas au sein d’une série faite pour les passionnés d’Histoire et les aficionados de l’œuvre du maître. Son ombre plane encore ici.
Les avis
arnaze
Le 15/03/2010 à 14:51:53
Que dire après avoir lu cet album? Avec un scénario d'une telle indigence, aux antipodes de ce que faisait Martin, tant du point de vue du découpage que du scénario, cette série si originale est coulée. Pleyers n'y peut rien, même si on l'a connu plus talentueux, son dessin fait toujours mouche.