Le 09/02/2020 à 13:56:26
Dans ce troisième tome, la suite et la fin de cette série où Brian M. Bendis et Michael Gaydos vont intelligemment confronter Jessica Jones aux démons de son passé (Jessica Jones 2016, #13-18). Avant d’entamer cet album, il est préférable de relire la fin d’Alias. En effet, le personnage au cœur de cette dernière partie – Zebediah Killgrave alias l’Homme Pourpre – partage une histoire complexe avec Jessica Jones que les quelques lignes d’introduction ne sauront retranscrire. C’est encore une fois une intrigue bien plus psychologique que super-héroïque, presque un long dialogue entre deux personnages qui se retrouvent froidement après une dizaine d’années, qui amène Jessica Jones à mener une profonde introspection sur ses choix passés et sur la vie à laquelle elle aspire. Une dernière intrigue assez sombre, en accord avec le tempérament du personnage, mais dont le dernier épisode laisse aussi transparaitre une lueur d’espoir. En conclusion, une excellente série, écrite sur le ton du polar, du premier au dix-huitième épisode. Finalement, mon seul regret tient au choix de Panini Comics d’utiliser des couvertures variantes d’Alex Maleev, Martin Simmonds et Tim Sale pour illustrer ces trois tomes. Depuis Alias, le travail de David Mack était pourtant indissociable du personnage et aurait mérité cette exposition. On pourrait enfin s’étonner de voir deux autres tomes publiés alors que la série s’achève dans le troisième. Il s’agit en réalité de deux mini-séries – Jessica Jones: Blind Spot (2018) et Jessica Jones: Purple Daughter (2019) – écrites par Kelly Thompson, dessinées par Mattia De Iulis et publiées initialement au format numérique dans la collection "Marvel Digital Originals" dans le but d’accompagner la série télévisée Netflix. L’héroïne étant cependant irrémédiablement liée au duo Bendis & Gaydos, il est parfaitement possible de faire l’impasse sur cette suite.BDGest 2014 - Tous droits réservés