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élaissée par Akira, Midori s’est tournée vers son ami d’enfance, Ken, amoureux d’elle depuis des années. La séparation est douloureuse malgré les apparences et l’attachement des deux beaucoup plus profond qu’ils ne veulent l’admettre. Takigawa, lui, se sent de plus en plus attiré par Mamiya et ne sait pas comment rompre avec Shino dont l’attitude est très ambiguë. Lors de l’élection des nouveaux délégués, la disparition soudaine d’Akira bouleverse tout.
Le deuxième volume de Je ne suis pas un ange augurait de la crise autour de laquelle tourne ce tome 3. En effet, Ai Yazawa s’ingénie à multiplier les rebondissements, défaisant les couples pour en créer de nouveaux et secouant sans ménagement les cœurs des personnages. Jusqu’à la dernière page, l’histoire avance à toute allure et réveille l’intérêt de ceux qui s’étaient endormis précédemment. A travers ce festival d’émotions, la mangaka met en avant les difficultés des ruptures sentimentales ainsi que les prises de conscience qu’elles peuvent entraîner dans le plus pur style du shojo. Jalousie et envie sont également au cœur de cet album avec les révélations de Shino qui dévoile comment et pourquoi elle est devenue la petite amie de Takigawa au détriment de Mamiya. Là encore les stéréotypes sont nombreux, mais le ton reste optimiste et l’auteure évite de sombrer dans le psychodrame. Par ailleurs, son graphisme plein de fraîcheur et l’expressivité parfois excessive de ses héros ne manquent pas d’alléger la tension. Ils permettent également – et c’est une grande prouesse – de mieux digérer cet énorme pavé.
Aux sempiternelles interrogations des personnages a fait place une action menée tambour battant grâce à un festival d’événements, ce qui relance le récit. Alors, même si les ficelles sont un peu grosses, saluons ce mieux qui permet d’éviter l’enlisement.
>>> Lire la chronique du tome 1 de Je ne suis pas un ange
>>> Lire la chronique du tome 2 de Je ne suis pas un ange