Le 12/06/2021 à 22:33:05
La sortie récente de cette intégrale noir et blanc m’a convaincu de lire, enfin, Jazz Maynard. Elle contient les 3 premiers tomes, la trilogie barcelonnaise. J’ai triché, j’ai préféré les lire en couleurs… Mais l’effet est le même. La plongée dans les bas-fonds de Barcelone est folle, ça va à 100 à l’heure, le dessin est très dynamique et ne vous laisse aucun répit. Quant au scénario, il se dévoile au fil de ces 3 premiers albums.. on comprend petit à petit les liens qui unissent Jazz et Barcelone, ainsi que les liens qui l’unissent à Téo et Judas, ses amis d’enfance. Le crime organisé, le vol, la prostitution, la corruption, tout y passe. On s’attache bigrement à ce Jazz Maynard, personnage complexe, ambivalent, sorte d’Arsène Lupin avec une ceinture noire, et on a bien envie de lire la suite pour en savoir plus !Le 24/09/2019 à 13:51:09
La série Jazz Maynard se termine cet automne avec un septième opus qui conclut les deux cycles (la trilogie barcelonnaise et l'islandaise). Chaque album est disponible en version simple couleur et la première trilogie est parue en intégrales grand format couleur et n&b. Cette dernière est assortie d'une passionnante préface du scénariste Raule qui raconte l'origine du personnage et de la série, ainsi qu'un cahier graphique final qui achève de nous faire tomber la mâchoire si celle-ci n'est pas totalement décrochée après cent trente pages d'encrages virtuoses. "Jazz" Maynard est un enfant de la rue, de la nuit barcelonnaise. Revenu d'un séjour de dix ans aux Etats-Unis, il retrouve les saveurs, l'ambiance des clubs et la musique de sa trompette. Il retrouve aussi son pote Téo, spécialisé dans les embrouilles, la pègre locale et la police corrompue. Jazz aime la musique et la paix. Mais lorsqu'on touche à ses proches il est obligé d'intervenir... J'ai découvert la série Jazz Maynard tardivement car les couvertures ne m'avaient pas attiré et que je croyais avoir affaire à une BD musicale. Lorsque je suis tombé dedans j'ai été scotché par deux choses: la puissance des encrages et le sens du mouvement. Roger est un virtuose capable en deux traits de suggérer un geste, une intention. Comme pour Ronan Toulhoat, autre dessinateur très encré, sa colorisation est assez monochrome et peut décevoir. Le fait de le lire en grand format noir et blanc confirme plus que jamais la puissance de son intuition graphique. Sous un aspect parfois grossier (notamment sur le premier tome) avec des visages caricaturaux, littéralement coupés au couteau, transformant certains sbires presque en androïdes et les femmes aux formes extrêmement plantureuses, il propose des planches à la force cinématographique rarement vue. J'ai coutume de dire que la supériorité de la BD franco-belge est basée sur le fait que ses dessinateurs ont digéré les atouts du manga et du comics pour en proposer une synthèse adulte et artistique. On en est là avec Jazz Maynard où les traits parfois non finis sur la planche encrée et destinés à être comblés par la couleur... se suffisent à eux-même et laissent la mémoire visuelle du lecteur faire le boulot avec une impression de mouvement saisissant.[...] Lire la suite sur le blog: https://etagereimaginaire.wordpress.com/2019/09/20/jazz-maynard-la-trilogie-barcelonaiseBDGest 2014 - Tous droits réservés