Noël Gloesner est un merveilleux dessinateur; son trait n'est pas très typé, ni très remarquable, mais Gloesner a une qualité rare: il rend parfaitement les expressions de ses personnages. Cette qualité est plutôt rare chez les dessinateurs réalistes actuels. Il y a tant de dessinateurs qui sont incapables de nous faire distinguer sur le visage d'un personnage une émotion d'une autre. Gloesner, lui, y parvient souvent, et cela donne au récit un supplément d'intérêt notable.
Le scénario de Monique Amiel parvient à rendre vivante cette adaptation en bande dessinée du célèbre roman de Charlotte Brontë. On est assez loin des adaptations empesées et barbantes des oeuvres classiques.
L'ensemble (publié en 1979 ou 1980 à l'origine) peut sembler un peu sage aujourd'hui mais se révèle très efficace au final.