Info édition : Contient, en fin d'album, un dossier historique de 8 pages rédigé par Stéphane Dugast. Christian Clot est crédité pour le concept général.
Résumé: Explorer pour éclairer l'humanité. Doté d'un grand sens marin et très doué pour la cartographie, James Cook est sans conteste l'un des plus grands navigateurs de l'histoire de l'exploration maritime. Ce capitaine anglais de la Royal Navy a consacré l'essentiel de sa carrière à naviguer autour du globe, et notamment dans l'océan Pacifique où ses voyages ont donné lieu à de nombreuses découvertes et cartes qui ont changé notre vision du monde. James Cook débute sa carrière dans la marine royale britannique en 1755, avant de devenir un cartographe hors-pair durant une campagne dans l'actuel Canada. Son premier voyage autour du monde, à bord de l'Endeavour, est d'une portée considérable pour l'histoire de la géographie océanienne et va asseoir sa stature. Deux autres voyages suivent, au cours desquels, entre autres, il effectue le tour complet de la Nouvelle-Zélande, explore la Nouvelle-Calédonie, s'approche du continent Antarctique, étudie l'île de Pâques, apporte la preuve que le grand continent austral supposé n'existe pas et découvre Hawaï (Iles Sandwich à l'époque) où il trouve la mort en 1779 dans des circonstances particulièrement tragiques.Après avoir écrit les formidables romans graphiquesTerra AustralisetTerra Doloris, consacrés à la naissance de l'Australie moderne, LF Bollée retourne dans l'hémisphère sud et les terres australes pour rendre un hommage passionné à l'un des plus grands explorateurs de tous les temps à travers un diptyque de la collection Explora dessiné avec brio par Federico Nardo qui peut à nouveau exprimer pleinement son goût pour l'aventure et les grands espaces.
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i]Aussi loin que possible, second tome de la biographie de James Cook présentée dans la collection Explora de Glénat, relate les deuxième et troisième voyages autour du monde de l’aventurier. Tout d’abord, l’expédition amorcée en 1772 le mène en Antarctique, avant qu’il se rende, entre autres, en Nouvelle-Zélande et Tahiti. De retour en Angleterre trois ans plus tard, il promet à son épouse de ne plus repartir. Il reprend pourtant la mer l’année suivante, notamment pour tenter de découvrir le mythique passage du Nord-Ouest. Il sera finalement massacré en 1779 par les aborigènes de la baie de Kealakekua, à Hawaï.
La proposition de Laurent-Frédéric Bollée se veut très didactique. Le récit présente chronologiquement les régions visitées, sans vraiment s’attarder à la vie à bord de l’embarcation ou encore aux interactions avec les natifs. L’époque est celle de la conquête des dernières terres inexplorées que les représentants des grandes nations européennes s’approprient sans se poser de questions ; pour tout dire, les peuplades qui y habitent ne font pas vraiment partie de l’équation. Ainsi, abordant les îles de Kerguelen, le héros trouve dans une bouteille un message rédigé par un confrère français. Beau joueur, il reconnaît que les lieux ne lui appartiennent pas.
L’auteur n’explore malheureusement pas la psychologie et les motivations du personnage. Le marin apparaît juste, droit, loyal… et plutôt froid. Homme de son temps, il regarde les femmes et les autochtones de haut, mais voue tout de même une forme de respect à ces derniers.
Le dessin réaliste de Federico Nardo convient parfaitement à ce type de projet. L’artiste a de toute évidence - bien - fait ses devoirs ; les décors se montrent généreux, les navires rendus avec précision et les costumes détaillés. À l’heure de la rectitude politique, il est toutefois étonnant de voir les indigènes représentés comme des bêtes cruelles.
Un album instructif, peut-être un peu trop hagiographique.