Le 06/12/2018 à 08:05:45
Seconde aventure de l’espion britannique scénarisée par Andy Diggle, malheureusement dans la lignée de la précédente (James Bond: Kill Chain 2017, #1-6). Si le cadre de l’histoire est ici un petit peu plus réaliste, du moins plus actuel, que celui du tome précédent (le repli sur soi des États-Unis, les dissensions au sein de l’OTAN, les velléités russes en Europe), au final le scénario ne peut s’empêcher de tomber dans l’exagération et perd toute crédibilité (les néo-nazis, les assassinats dans tous les sens, les attaques de drones, le vol d’un A400M). Et le volet infiltration – que l’on doit retrouver dans toute bonne histoire d’espionnage – a majestueusement été oublié, James Bond se contente d’être une brute, un assassin en costard-cravate... Le scénariste sait-il seulement ce qu’est l’espionnage ? Ou le fantasme-t-il ? A noter également, une séquence horriblement clichée où James Bond, aux mains de l’ennemi, parvient miraculeusement à s’échapper juste après que son adversaire ait prit le temps de lui livrer tous les détails du complot. Dans ce livre, tout le monde meurt d’un claquement de doigt, sauf James Bond... Et comble de l’originalité, il y a encore une femme fatale. Sinon, Luca Casalanguida a un bon coup de crayon mais, dans le même style très encré, Michael Lark fait bien mieux. Il n’est pas non plus vraiment aidé par son coloriste qui se contente souvent d’aplats.BDGest 2014 - Tous droits réservés