Info édition : Noté ''Première édition''. Un autocollant "par l'auteur de L'enquête Corse" au 1er plat.
Résumé: Le Bürgenzell, gentille principauté nichée au cœur des Alpes. Embusqué derrière un pot de fleurs, Palmer prend une photo dans le cadre d’une banale affaire de divorce : le futur ex-mari, qui se prétend insolvable, sort d’une banque où il vient de déposer quelques sous. Étant donné son aptitude à attirer les problèmes, Palmer chope sur la même photo un dangereux mafieux qui travaille pour la Colombie. Le voilà donc avec la mafia aux trousses, et aussi la police locale, qui préfère les honnêtes déposants aux fouille-merde… S’ensuit, dans une succession de rebondissements trop nombreux pour être évoqués ici, l’histoire du grain de sable (un peu crétin) qui arrive à gripper la mécanique impeccablement huilée des paradis fiscaux. C’est la magie Palmer : il prend une photo (clic !) et la finance mondiale tremble. Pétillon nous mitonne un scénario d’une intelligence implacable, admirablement ficelé, incluant, entre autres sujets de rigolade, une principauté où les truands du monde entier viennent « gentiment » planquer leurs recettes, deux mafias, un mariage princier et une clinique pour traders traumatisés. Résultat : un album jubilatoire, susceptible de ravir même les lecteurs les plus obtus en matière de finance. Bio René Pétillon est né en 1945 à Lesneven, dans le Finistère. Dessinant depuis toujours pour le plaisir, c’est en autodidacte qu’il passe professionnel – il n’a jamais mis les pieds dans une école d’art. Ayant envoyé quelques dessins par la poste, il débute en 1968 dans Plexus, L’Enragé et Planète. Comme le dessin d’humour ne le fait pas vivre, il se lance dans la bande dessinée et frappe à la porte de Pilote, où il publie aussitôt un récit en six pages, intitulé Voir Naples et mourir. C’est en 1974 qu’il crée le détective Jack Palmer qui se baladera dans Pilote, L’Écho des savanes, BD, Télérama et VSD. En 1976, pour L’Écho des savanes, il scénarise Le Baron noir, dessiné par Yves Got, qui paraît ensuite en strip quotidien dans Le Matin de Paris, de 1977 à 1981. En 1993, il entre au Canard enchaîné, où il publie des dessins politiques chaque semaine. Grand Prix d’Angoulême en 1989, il reçoit en 2001, à Angoulême toujours, le prix du meilleur album pour L’Enquête corse. En 2002, il est lauréat du grand prix de l’humour vache au Salon international du dessin de presse et d’humour de Saint-Just-le-Martel. Et il est citoyen d’honneur de la ville de Bastia…
Jack Palmer le célèbre détective privé est en mauvaise posture ! Envoyé au Bürgenzell, une principauté située au cœur des Alpes, pour une simple enquête de divorce et de pension alimentaire, il se retrouve aux prises avec la mafia colombienne et la police locale après avoir pris une photo compromettante. Il faut dire que la principauté en question est un paradis fiscal fréquenté par les mafieux de tous poils. Il a eu juste le temps d’envoyer la photo au cabinet d’avocats pour lequel il travaille avant disparaître dans la nature. Alors qu’il essaie de se faire aussi discret que possible pour échapper à ses poursuivants, il tombe sur deux touristes bien sous tous rapports qui se trouvent être les parents de la jeune fille qui doit, quelques jours plus tard, épouser le prince du Bürgenzell. A partir de là l’histoire s’emballe et c’est très drôle. Clins d’œil à l’actualité de l’époque, personnages plus vrais que nature et burlesque des situations. Album à l’humour satirique dans lequel Jack Palmer n’a finalement pas le premier rôle d’un vaudeville qui se déroule un peu sans lui.
minot
Le 21/04/2018 à 10:27:32
Palmer enquête dans les paradis fiscaux. Enquête dont il va bien sûr vite être dépassé, comme à son habitude, engendrant des situations toutes plus rocambolesques les unes que les autres. Une bonne aventure de notre détective, très amusante, où Pétillon s'en donne à coeur joie pour caricaturer le monde de la finance. Les nombreux personnages secondaires sont tous bien drôles (les mafieux, l'avocat parisien véreux, le couple catho, les traders internés, la famille princière ...) et la lecture est distrayante. Pas mal.
zaaor
Le 14/09/2010 à 05:25:59
Au paradis fiscal, il y a beaucoup de mouvements de toutes sortes de gens. Jack Palmer va se foutre en plein pétrin.
Quelques touches d'humour ici et là, surtout celles qui concernent les parents de la future mariée et leur rigueur personnelle mais bon...
Sans plus.
Hugui
Le 06/12/2009 à 12:22:32
Jack Palmer va une fois de plus dynamiter son enquête en prenant à l'occasion d'une simple enquête de divorce malencontreusement en photo des mafieux portant de grosses valises à l'entrée d'une banque d'une principauté paradis fiscal qui essaye de se refaire une virginité en mariant son prince héritier avec une bergère corse dont la famille est à cheval sur les principes moraux. Rien qu'à cet énoncé on imagine la dinguerie que va tirer Pétillon de cette situation où Palmer n'a quasiment rien à faire, la machine se détraquant toute seule à partir du grain de sable initial, jusqu'à la crise financière finale où toute comparaison avec l'actualité récente ne serait bien sur que pure coïncidence.
Tout ça mis en image avec le style inauguré par Pétillon dans l'enquête corse fait que l'on s'amuse bien à lire cet album même s'il ne faut pas en attendre plus qu'un simple divertissement caricaturant notre société moderne.