Résumé: Étudiante en lycée hôtelier, Hanayu n'a qu'un seul rêve : devenir maître sushi ! Pas évident pour l'héritière pressentie de la pâtisserie familiale. Mais la jeune apprentie est prête à tout pour y arriver, même à épouser le fils d'un célèbre maître sushi, le gentil Hayato, un garçon de sa classe. Ce qu'elle ne sait pas, c'est qu'il aspire à devenir... pâtissier ?! Mais comment ferrer ce gros poisson ?
É
tudiante en lycée professionnel, Hanayu rêve de devenir maître sushi depuis qu’elle a découvert la saveur du poisson cru. Tout en s’entraînant quotidiennement sous les yeux ébahis de ses parents qui tiennent une pâtisserie, la jeune fille a un plan pour parvenir à ses fins. Elle entend mettre le grappin sur Hayato, son brillant camarade spécialiste des douceurs sucrées, dont le père tient un restaurant de sushis, et l’épouser. Mais elle s'y prend plutôt mal et est surprise lorsque le garçon lui fait soudain sa déclaration. Voilà pourtant l'occasion parfaite pour Hanayu de concrétiser son désir le plus cher !
Ambitions secrètes, gastronomie et romance sont les ingrédients principaux de la recette concoctée par Ayumi Komura qui livre avec J’aime les sushis une comédie pleine de fraicheur et riche en rebondissements. Le récit commence tambour battant par une démonstration grandiloquente du talent des personnages centraux dont les caractères sont rapidement mis en avant. C’est ainsi qu’au-delà de leur détermination respective, le lecteur découvre une héroïne aussi excessive que pathétiquement nulle comme calculatrice machiavélique, et un héros plutôt maître de lui et légèrement bougon.
Tout s’enchaîne très vite, entre examens et compétitions – Hanayu tentant d’impressionner Hayato pour le séduire -, jusqu’en milieu d’album. L’auteure freine ensuite le rythme en obligeant sa pro du poisson, dont le rêve est à portée de mains, à se questionner sur la validité de ses desseins et sur l’importance à accorder aux sentiments. Prenant une tournure plus romantique, l’histoire ne s’enlise cependant pas dans la mièvrerie. Au contraire, elle montre avec une certaine justesse l’embarras des premières sorties en tête à tête, tout en laissant entrevoir les péripéties qui surgiront inévitablement du fait des passions des deux adolescents et de l’intérêt que chacun porte au métier des parents de l’autre.
Porté par un dessin agréable quoiqu’assez classique dans le shôjo, ce premier tome constitue une plaisante entrée en matière et augure bien de cette série relativement courte (8 volumes). On regrettera juste que l’aspect culinaire se limite, pour l’instant, à la vue de quelques plats alléchants et au cadre de l’école hôtelière.