Résumé: Isabellae s'apprête à livrer bataille aux côtés de ses parents celtes. Face à eux, ce ne sont pas les Normands qui apparaissent, mais des monstres par centaines, tout droit sortis de terre : les dieux Formoires, ces premiers habitants de l'île d'Émeraude, qui y ont semé la terreur pendant des siècles avant d'être renvoyés d'où ils venaient. Les Celtes vont devoir choisir : esclave des Normands, vassaux des dieux ou... hommes libres.
I
nvoqués par les Druides, les Formoires surgissent par centaines des entrailles de l'île d'Émeraude. Défaits, Celtes, Anglais et Normands doivent s’unir, malgré les rancœurs, pour tenter de survivre.
La Geste des Dieux Obscurs n’est qu’un combat. Dans une mêlée de corps déchirés et de chairs lacérées, quels qu’ils soient, les combattants s’entrechoquent dans un maelstrom où même un dieu aurait du mal à reconnaître les siens. À l’évidence, le souhait de Gabor et Raule est de rendre compte au plus près de la densité des heurts, de la violence des coups portés, de la bestialité régnant au pied de la colline de Tara. Le résultat est à la hauteur de l’intention. Mais comme pour toute chose, l’excès nuit et la profusion se mue en confusion. L’affrontement vire au capharnaüm et sa finalité se consume au fur et à mesure que son issue se dessine.
Loin du Japon, la dualité entre les deux cultures n’est plus et Isabellea redevient une série médiévalo-fanstatique lambda. Seul subsiste de l’Empire du Soleil levant un sabre dont, curieusement, la lame arrive à combattre les lourdes épées du Moyen-Âge. Certes, la couleur de Gabor renforce le découpage de Raule et structure la lecture d’une planche, marque les séquences et rythme le récit, mais ce n’est pas suffisant pour donner un sens à l’album.
Reste seulement à espérer que le "cliffhanger" final ne donnera pas lieu à un reboot aérien de ce cinquième volet !