Résumé: Les anciens membres du Paradigme, le groupe de super-héros créé par le Plutonien, cherchent à tout prix le moyen de stopper la folie meurtrière de leur ancien leader. Au cours d'une mission d'infiltration au coeur de la citadelle du Plutonien, le groupe est surpris par le propriétaire des lieux. Charybde, afin de couvrir la fuite de ses compagnons, lui révèle son terrible secret...
A
lors que la Terre est toujours terrorisée par le plus puissant des super-héros, ses anciens coéquipiers du groupe Paradigme continuent de chercher le moyen qui permettrait de stopper sa folie meurtrière. À la recherche d’indices pouvant expliquer la transformation de cet ancien protecteur du monde en un sociopathe cynique et insensible, ils s’infiltrent dans le QG du Plutonien… pour une visite qui s’annonce riche en surprises et en révélations.
Le premier tome montrait un héros aux allures de Superman qui avait abandonné son rôle de protecteur de l’humanité pour devenir la plus grande menace de la planète. Si, à l’aide de flashbacks parfaitement distillés, l’auteur laissait déjà entrevoir les événements qui, du jour au lendemain, avaient fait basculer le héros du côté obscur, il poursuit ici son incursion dans le passé du personnage. Des traumas d’enfance aux sentiments de culpabilité issus de missions particulièrement meurtrières, en passant par ses déboires affectifs, Mark Waid creuse les origines du dérapage mental du plus grand super-héros sur Terre. Mais Trahison met également à jour de nombreux secrets, profondément enfuis parmi les membres du Paradigme, jetant ainsi encore un peu d’huile sur le feu et parachevant la psychanalyse sans concession des personnages. En remontant aux origines de la psychose de cette version sanguinaire, instable et irrécupérable du célèbre Cryptonien de DC, l’auteur de Kingdom Come continue donc de mettre brillamment à mal le mythe du super-héros.
Servi par le graphisme traditionnel de Peter Krause (Shazam), l’histoire de ce surhomme qui n’est psychologiquement pas assez fort pour supporter le poids de sa tâche s’avère donc toujours aussi prenante. Notons finalement que l’album se termine par plusieurs planches d’une série spin-off intitulée Incorruptible, mettant en scène un super-vilain nommé Max Damage et se déroulant dans le même univers qu’Irrécupérable.