Résumé: Le Plutonien était le plus grand superhéros sur Terre. Véritable protecteur de l'humanité, il incarnait le Bien. Cette époque est révolue. D'exceptionnels, ses actes et ses sacrifices sont devenus monnaie courante. L'ingratitude, l'indifférence et les moqueries des Humains sont désormais son quotidien. Déçu et trahi, le Plutonien a juré de détruire ce pour quoi il aurait auparavant donné sa vie.
L
e Plutonien est le super-héros le plus puissant de la planète. Depuis qu’il est arrivé sur Terre, ses pouvoirs sont au service de l’humanité. Au fil des années, ses sauvetages répétitifs et ses sacrifices pour la bonne cause, sont devenus monnaie courante, jusqu’à sombrer dans la banalité. A chaque intervention, l’ingratitude et l’hypocrisie des habitants lui sautent aux yeux, sans parler des moqueries et des reproches de plus en plus fréquents. Déçu et meurtri, le protecteur du monde craque et se transforme en sociopathe cynique. Il rase des villes entières, tue des millions d’innocents et traque ses anciens coéquipiers du groupe Paradigme. Rien ni personne ne semble pouvoir arrêter sa folie destructrice.
Ce tome d'introduction regroupe les six premiers épisodes de cette série publiée aux États-Unis par Boom ! Studios et nommée à trois reprises aux derniers Eisner Awards dans les catégories «Best Continuing Series» (meilleure série régulière), «Best New Series» (meilleure nouvelle série) et «Best Writer» (meilleur scénariste).
Dès les premières planches, Mark Waid entre dans le vif du sujet en montrant un super-héros aux allures de Superman qui s’acharne sur la famille d’un ancien collègue. Alors que les autres membres du Paradigme tentent désespérément de découvrir ses points faibles, l’auteur dévoile lentement les origines du dérapage mental du plus grand super-héros sur Terre. À l’aide de flashbacks parfaitement distillés, il laisse entrevoir les événements qui, du jour au lendemain, ont fait basculer le protecteur de l’humanité du côté obscur.
Irrécupérable s’inscrit donc dans la veine des comics qui s’attaquent au mythe du super-héros. Si Watchmen montrait déjà des justiciers vieux, fatigués, alcooliques et bedonnants, que ceux de The Authority étaient sadiques, homosexuels ou toxicomanes, que les vedettes de The Boys étaient arrogantes, égocentriques, irresponsables et violentes, celui de Mark Waid n’est psychologiquement pas assez fort pour supporter le poids de sa tâche. L’auteur n’en est d’ailleurs pas à son premier essai en la matière. Dans Kingdom Come, qui propose un conflit entre des super-héros ‘traditionnels’ et une nouvelle génération de surhumains immoraux sur fond d’Apocalypse biblique, il abordait déjà le rôle des super-slips, le danger de leur prolifération parmi la population et montrait des héros torturés, vieillis et désillusionnés, dont un Superman solitaire et sans confiance en soi, ainsi qu'un Batman décati soutenu par un exosquelette.
Dans un style réaliste, Peter Krause (Shazam) livre un graphisme traditionnel et sans surprises. À la colorisation, Andrew Dalhouse accompagne les retours en arrière de changements d’ambiance adéquats, plus claire pour les scènes du passé et plus sombre pour celles situées après la crise de nerfs du héros principal.
Un premier tome prometteur, qui remonte aux origines de la psychose de cette version sanguinaire, instable et irrécupérable du célèbre Cryptonien de DC.
Les avis
somnika
Le 22/01/2012 à 16:10:23
Un scénario qui te maintient toujours à l'expectative. C'est ne pas très original l'idée que un super-héros puisse devenir le plus méchant, mais le scénario est très persuasive. On verrait la suite.
Dessin et couleur pas mal.
tomatoketchup
Le 20/03/2011 à 09:23:38
Un premier tome sympa sur un thème qui commence pourtant a être déjà bien traité : La toute puissance du super héros. Entre flash-back et temp présent, on découvre la vie d'un "superman" blond et de son super groupe et on tourne autour de la question : Pourquoi a-t-il pété les plombs et surtout va-t-il tuer tous ses anciens camarades. Le traitement est assez basique mais ça se lit quand même avec plaisir et la fin laisse augurer une suite qui va faire mal.