Résumé: Pour Tancrède, c'est l'heure de tous les dangers. Capturé par Hugues, le voilà entre les mains de Guillaume de Hauteville, le chef des troupes normandes.
Celui-ci voit en lui un redoutable soldat dont il aimerait se faire un allié. Afin d'inciter Tancrède à réveiller son âme guerrière, depuis longtemps en sommeil, Guillaume l'oppose en combat singulier à plusieurs prisonniers, auxquels il promet la liberté en cas de victoire.
« Tu t'apprêtes à faire sortir le diable », lui glisse Étienne, le représentant du pape. Aucun homme ne saura vaincre Tancrède. Même Hugues périra au fil de son épée...
Vivant, Tancrède reste une menace pour l'Église. Pourtant, Étienne décide de lui offrir sa liberté : seul Tancrède est en mesure de l'aider à retrouver sa sœur.
Ce quatrième tome marque la fin du cycle italien. Il confirme les qualités d'une saga qui explore un cadre - la Méditerranée du XIe siècle - peu traité par la bande dessinée et qui allie la rigueur de ses sources historiques à un dessin évoquant autant la poésie de Moebius que la puissance de Jack Kirby.
T
ancrède a cédé sous les coups ennemis. Prisonnier à Melfi, il refuse toutefois de réintégrer les troupes de Guillaume qui ne sait comment le persuader de revenir à ses côtés…
Fin de cycle et arrêt d’une aventure initiée au pied de l’Etna, puis dans les Pouilles et qui aurait pu après Constantinople, les bords de la Volga et la Norvège se terminer dans l’Espagne mauresque !
En faisant le choix d’un retour au papier, Ronan Toulhoat aura pu peaufiner une technique plus portée à capter l’intensité de l’instant que le réalisme académique grâce à un encrage à la plume, pour les déliés et au pinceau, pour les pleins. Ce faisant, Mon nom est Tancrède interroge sur l’apport de la mise en couleur et confirme aussi une forme de simplification du trait dont la densité, comme l'épaisseur, sont inversement proportionnelles à la finesse de la psychologie des protagonistes ; ce qui pourrait gêner ceux refuserant de se laisser entrainer par un graphisme qui n’incite que rarement à l’introspection. Pour apporter un peu de profondeur à cette débauche de mouvements, Vincent Brugeas déroule sciemment les arcanes de la real politique médiévale, tout en usant de récitatifs permettant de temporiser quelque peu les évènements et de les resituer dans cette partie d’échec pour la conquête de la botte italienne.
Dernier opus d’une saga trop tôt écourtée, Mon nom est Tancrède, à grands coups de taille, d’envolées guerrières aux accents druillesques et sans s’interdire une once de romance comme tous bons romans courtois de l’époque, referme les pages d’un temps méconnu qui vit, durant cent cinquante ans, des Normands régner sur le sud de l'Italie...
Les avis
Shaddam4
Le 10/05/2021 à 11:27:32
Si la stratégie machiavélique ravira les amateurs, le déroulement de ce tome reste un peu chaotique en ballotant le lecteur qui ne sait pas trop pourquoi on nous présente telle scène et pourquoi tel personnage disparaît soudain. Ce volume manque un peu de continuité, ce qui participe à l’inconfort sans doute recherché. La conclusion anticipée de la série a probablement joué également pour précipiter une fin un peu au milieu du gué qui ne résout vraiment rien. On sort ainsi de ces deux cycles (qu’il vaut mieux voir comme une vraie quadrilogie tant les quatre albums sont liés) vaguement déçu avec l’impression d’avoir participé par une fenêtre à une séquence historique sans début et sans fin. Un peu frustrant même si la qualité de ces albums restent dans le haut du panier en matière de bd médiévale.[...]
Lire la suite sur le blog: https://etagereimaginaire.wordpress.com/2021/05/09/bd-en-vrac-19/
El-Rej
Le 28/03/2021 à 11:32:28
A chaque fois que je ferme une oeuvre du duo Brugeas / Toulhoat, j'ai un arrière-goût d'histoire inachevée... c'est ce que j'ai pris l'habitude d'appeler "le syndrome Chaos Team".
Encore une fois, à la fin de ce second cycle d'Ira Dei (et peut-être dernier album de la série ?!), j'ai l'impression que l'histoire s'achève au moment même où elle commence à devenir intéressante !
Je trouve que, à l'instar des autres oeuvres du duo, le récit alterne des planches très fluides et des moments de lecture moins plaisants.
Je ne vais pas dire que je ne me ferais plus avoir car j'attends déjà la République du Crâne, futur titre du duo, mais j'espère vraiment que toutes ces histoires commencées (Chaos Team, le Roy des Ribauds, Ira Dei) auront un jour une fin.
Baptiste40
Le 18/03/2021 à 14:37:26
Une série qui commençait plutôt bien mais qui finit par un Tome 4 bien creux.
On le résume en 3 lignes, la fin est sans saveur, on se demande un peu pourquoi on a acheté les 3 premiers tomes... J'avais presque l'impression de lire sur un tome du "Scorpion" (que je trouve plutôt insipide).
Fan du "Roy des Ribauds" des mêmes auteurs, j'en vient maintenant à hésiter à acheter "Nottingham" leur dernier ouvrage tant j'ai été déçu par cette série Ira Dei qui aurait pu être vraiment bien creusées mais qui n'a fait que baisser en qualité au fil des opus.
kingtoof
Le 05/03/2021 à 08:39:18
Et bien l'essai n'est pas transformé pour ma part... (cf. mon avis du tome 3).
Déçu par cet album que je trouve bien "léger", il se lit vite et n'est pas passionnant : je trouve qu'il manque de profondeur.
Les relations entre les personnages, qui sont le cœur de l'intrigue, sont caricaturales à mon goût.
BDGest' indique que la série est finie ? Pourtant j'ai l'impression que la scène finale pouvait enchaîner sur un 3ème cycle, ou pas ?