Info édition : Contient Injustice: Ground Zero (2017) #1-6.
Noté "Première édition".
Mark Roberts crédité à tort à l'encrage par Urban.
Résumé: Au cours de sa carrière de criminelle, Harley Quinn a toujours vécu dans l’ombre de son amant, Monsieur J. Mais quand le Joker décide de s’en prendre à Superman, le poussant à commettre l’impensable et à s’autoproclamer souverain implacable de la Terre, s’en est trop pour elle. Elle rejoint alors la résistance aux côtés de héros menés par Batman, que sa présence plaise ou non. Pour la première fois de sa vie, l’ancienne psychiatre vit pour elle-même et ses propres idéaux moraux.
C
’est bien connu, le Joker et Harley Quinn forment un beau couple. Unis et amoureux, leur projet de vie est inspirant. Certains leur reprochent d'être impulsifs et d'avoir une propension au matérialisme, mais qui n’a pas ses petits défauts? Cependant, lorsque le clown s’attaque à l’entourage de Superman, c’est trop pour sa dulcinée. D’autant plus que ce dernier se venge en instaurant une dictature bienveillante. La criminelle prend ses cliques et ses claques et plaque son mec pour s’engager avec Batman et quelques autres justiciers. Comme le dit la chanson, les histoires d’amour finissent mal… en général.
La proposition d’Injustice Ground Zero est étonnante. Le scénario présente, du point de vue de la délinquante, un affrontement déjà raconté dans Injustice Gods Among Us. L’idée se révèle intéressante, même si le propos s’avère un peu complexe pour le bédéphile qui n’a pas une fine connaissance de ce milieu et de ses personnages. D’une part, se trouve l’homme d’acier qui a pacifié la Terre, de l’autre, le chevalier noir insurgé contre le despote. Les super-héros doivent se ranger dans un des deux camps. Et c’est là que ça se complique, car ils sont légion ; d’autant plus que ceux venus d’un univers parallèle sont également convoqués et finissent par brouiller les cartes. Dans ce monde troublé, celle qui faisait des yeux de biche à son mentor s’affirme comme une femme affranchie ; elle possède son propre gang et ses complices l’appellent boss. Au final, l’album propose d’agréables trouvailles, mais aussi un récit qui s’étire inutilement en se perdant dans les méditations de l’héroïne.
Partagé par six artistes, le dessin est dynamique et efficace. Il y a de toute évidence une solide direction artistique qui assure la continuité et gomme les ruptures de style. Les cadrages sont serrés, les plans sont variés et très nombreux ; en fait, l’ensemble a une allure plutôt cinématographique.
Harley Quinn comme icône féministe, il suffisait d’y penser. Cela dit, comme elle l'a dans la peau et qu'elle en est marteau, les choses pourraient bien changer dans le deuxième tome.