Résumé: De Cresus aux bitcoins, une autre histoire de l'économie.
Sicle, créséide, darique, drachme, statère, denier, solidus, dinar, franc, penny, dollar, euro...
Qu'on en ait ou pas, l'argent est un outil dont on ne peut pas se passer. Pourtant, il y a 30 000 ans, chez nos ancêtres Sapiens, l'argent n'existe pas. Dans ces petites communautés, la confiance règne car tout le monde se connaît. On donne un bien au voisin, qui vous en offrira un autre plus tard. Mais quand Sapiens part découvrir le monde, il doit commercer avec des inconnus et pratique le troc : on échange simultanément un bien contre un autre. La confiance ne règne plus.
Puis, au fil de l'évolution démographique, le village planétaire s'agrandit. D'un empire à l'autre, les échanges s'intensifiant, pièces et billets se répandent, et nourrissent le commerce et le capitalisme, ainsi que leurs corollaires : inflation, finance, spéculation, dette... Jusqu'au développement actuel des cryptomonnaies – bitcoin et autres – qui n'est qu'une autre étape de cette histoire de l'argent comme outil de communication et de conquête.
De Sardes à New York, en passant par le Moyen-Orient, la Chine, Venise et Londres : une autre histoire de l'économie.
Sur le fond, c'est un ouvrage très intéressant. Pour les incultes (dont je fais partie) de ce domaine c'est particulièrement instructif.
Dans la forme cela coince un peu plus. Le dessin n'apporte pas grand chose, si ce n'est une mise en situation à travers les âges. Les petites remarques sur le ton humoristiques ne fonctionnent pas du tout.
La où le fabuleux "Le monde sans fin" (sur un autre sujet, mais que je conseille ardemment) arrivait avec un point de vue et une analyse pointue et perspicace, cet ouvrage-ci donne surtout l'impression d'une succession de faits historiques sans analyse en profondeur, alors que le sujet est particulièrement passionnant.
Les auteurs abordent suffisamment le sujet pour nous intéresser mais pas suffisamment que pour nous donner les clés pour comprendre en profondeur le système financier.
Pour conclure, on est plus devant une chronologie qu'une analyse du monde financier, ce qui est bien dommage.