Le 09/09/2024 à 14:39:25
L'une de mes 20 BD préférées, sur un peu plus de 3000 lues ... Chef d'Oeuvre. Merci Moebius & Jodo !Le 19/03/2024 à 17:45:31
Une expérience bigarrée. Au départ, la BD porte le nom de son personnage principal, John Difool. Il s'agit d'un anti-héros, détective de « classe R » fainéant, pleutre et incompétent, à qui les « rob-fliks » reconnaissent tout de même la qualité d'être « un bon informateur ». Évoluant dans un univers « cyber-punk », il est accablé par les ennuis et ce n'est que le début... Car, en récupérant une petite pyramide lumineuse, l'Incal, il devient la cible de la pègre de « Suicide-Allée », puis d'une quantité infinie d'adversaires. Or, cet éclopé de John Difool n'est pas tout à fait seul. Deepo, sa « mouette à béton », lui tient compagnie voir lui sert de psychanalyste... Et il rencontre d'autres personnages : le Méta-baron, Tête-de-Chien, Animah... qui feront pour certains l'objet de séries dérivées... Force est de constater que l'Incal est une BD d'exception, que ce soit par son esthétisme ou son scénario. Elle est apparue à une époque où la BD se métamorphosait, sous l'influence de la contre-culture, des auteurs de la revue Métal Hurlant (1975-1987), dont Moebius fait partie, mais aussi des volutes de fumée et autres champignons hallucinogènes... Conçue par Jean Giraud et Alejandro Jodorowsky, après l'échec de leur adaptation du film Dune, elle démontre leur résilience, dont le travail a finalement eu une influence considérable (notamment sur les films de SF). Pour ne donner qu'un seul exemple, un peu dérisoire, le nom de Difool a été repris par un célèbre présentateur de radio français... Pour ce nouvel ouvrage, Gir, l'ardent dessinateur de Blueberry, troque le pinceau pour la plume et se transforme en Moebius. Il est chaperonné par Jodo, cinéaste surréaliste, adepte du tarot et inventeur de la « psychomagie »... L'un a été marqué par l'absence de père, l'autre par la violence de son géniteur. Tous les deux vont se défoncer pour cet ouvrage. Enfant, j'avais été frappé par la modernité et la puissance de ce livre : univers en renouvellement permanent, images psychédéliques, humour caustique... Moins barbant qu'une cathédrale et plus savoureux que les jardins de l'Alhambra. Adolescent, j'ai apprécié son ton irrévérencieux, sa satyre : contre la société du spectacle, le libéralisme économique, le matérialisme, l'entre-soi des élites... Voilà aussi un livre que l'on ne me forçait pas à lire. Puis, j'ai essayé de comprendre ses métaphores, ses symboles (notamment les chiffres, les allusions à l'alchimie, les couleurs, les formes...), le message que voulait faire passer Jodorowsky. Je dois avouer, qu'au détour de mes lectures répétées de l'Incal, j'ai aussi pu lui trouver un aspect un peu ridicule, avec quelques facilités dans le dessin ou les dialogues. D'ailleurs, rien à voir, mais il y a cette vidéo des Inconnus sur la peinture qui ne cesse de parasiter mon esprit... « il n'était pas peintre, il était juste une sorte de fou, un peu mystique qui, qui se foutait de la gueule du monde, comme moi, mais avec oune sorte de crédibilité ». Certes, dans l'Incal il y a quelques bémols et des petits couacs. Pourtant, je ne pense pas que les auteurs se moquent de nous. Au contraire, j'admire la dimension métaphysique de cette BD, si rare maintenant, à l'heure de la BD du réelle. Jodo et Moebius ont pu laisser libre cours à leurs envies, la maîtrise graphique de l'un permettant à l'autre de faire parler son inconscient. Et que dire de l'énergie spirituelle de cette œuvre : elle n'est pas chrétienne, ni juive ou même musulmane, bouddhiste ou chamaniste... elle est tout à la fois, syncrétique. J'aime aussi ses couleurs vives, à la gouache, caractéristiques d'une époque où l'image primait sur le texte. Les lignes, les figures géométriques, mais aussi la fulgurance et la pureté du trait de Moebius, sont d'une beauté quasi divine. Il y a une mise en scène radicale, des scènes d'envol et de chute, des décors impossibles, des surprises de taille, de l'éclectisme... Je ne suis pas sûr que je revivrai la même chose en relisant cette BD dans 20 ou 30 ans... Mais, ce qui est certain, c'est que je garderai de l'affection pour ces planches.Le 07/06/2017 à 13:56:35
En 1973-1978, le projet d'adaptation cinématographie du "Dune" d'Herbert avait déjà donné lieu à une collaboration entre Moebius et Jodorowsky. Malheureusement le projet avait avorté par manque de financements. Heureusement, le medium de la bande-dessinée permet de réaliser les fantasmes scénaristiques à moindre coût! On retrouve d'ailleurs certains échos de Dune dans cet Incal (religion, empire galactique, etc). Le scénario de Jodorowsky est un mélange original de science-fiction teinté de pensée new-age (spiritualité, développement de soi, méditation). Moebius était lui aussi intéressé par la spiritualité, en particulier le chamanisme qu'il a découvert en même temps que le désert, pendant ses voyages au Mexique. La critique de l'élite politique et des media (la télé-3d et ses TV-addicts) me parait d'une grande modernité, et me semble typique de l'humour de Moebius. L'aspect new-age est, il est vrai, un peu suranné mais le recueil est très agréable à lire. Au cours du récit, on sent que Moebius continuer à expérimenter vers une purification du trait, tout en faisant montre d'une grande dextérité. Le dernier épisode 'La 5ieme essence" sert de départ au cycle "Caste des Méta-barons", aussi écrit par Jodorowsky.Le 26/12/2016 à 11:26:50
Je n'avais pas l'age de lire ça à sa sortie. Je l'avais feuilleté, adolescent, sans rien comprendre ni vraiment trouver ça intéressant. J'ai donc attendu des années pour le lire, une fois adulte et mature. Ce fut une énorme déception. Graphiquement, cela a mal vieilli (contrairement aux Blueberry et au "garage hermétique") et côté scénario, si certains crient au génie (incompris) à propos de Jodorowsky, je n'en fais pas parti. Typiquement, on est dans une BD qui a été à la mode dans un certain milieu et à une certaine époque, mais qui n'a pas passé le test du temps. cette mini-série a généré des produits dérivés ("avant l'incal",...) qui me laissent aussi froid, malgré de bons dessinateurs. Je déconseille donc sa lecture, pour m'être fourvoyé à acheter d'un coup toute les albums, sans prendre le temps de lire le 1er. Maintenant, je les ai sur les bras !Le 12/12/2015 à 16:32:35
un classique a lire une fois car c'est un monuments de la bd mais a la fin on se perd dans l'histoire qui par complétement en cacahuète , je trouve , mais c'est parfait pour ce lancer dans la caste des meta-barons ^^Le 22/02/2015 à 09:54:56
Une série qui a énormément vieillie (à moins que ce ne soient ses lecteurs..). Mais le scénario reste très conventionnel. Les personnages n'ont aucune profondeur. On tourne en rond par moment sans que l'histoire ne tourne rond. Les dessins sont extrêmement décevants et il y manque des tableaux de ces autres mondes. L'ensemble manque singulièrement de cohérence et on s'ennuie de pages en pages. Bref, j'aurai du rester sur le souvenir de cette série car aujourd'hui force est de constater qu'elle n'est pas à la hauteur comme souvent avec Jodorowsky. 2/10 pour le souvenir.Le 07/10/2010 à 11:56:39
Le récit est assez fouilli et pas très passionnant. Personnellement je n'accroche pas du tout au vocabulaire inventé pour le compte. Plutôt très déçu par ce soit disant monument ; il faut dire que c'est certainement avec Jodorowsky que j'ai du mal (ça m'a fait pareil lorsque j'ai lu la caste des méta-barons). J'adore la SF mais pas traitée comme ça.Le 04/06/2007 à 09:52:28
Un des must de la s-f moderne, une bd déjà révolutionnaire à son époque, devenue un classique absolu, une référence. Moebius et jodorowsky à leurs sommets narratifs et graphiques... Rien de plus à ajouter, tout a déjà été dit.Le 22/08/2006 à 16:32:05
L'Incal, c'est le must en Science-fiction: un scénario "béton", des dessins "Giraud" (no comment!) et tout cela en 6 albums... (d'ailleurs, aux jours d'aujourd'hui, d'autres auteurs auraient tirés sur la ficelle pour en faire une bonne dizaine)Le 22/08/2006 à 00:41:09
Une saga plus mythique que réussie !Le 17/06/2005 à 07:11:08
De la super BD hallucinogène! Imagination débordante, grande fresque galactique et belle poésie. Le côté parfois hermétique permet à chacun d'y inclure sa propre interprétation, selon ses penchants philosophico-mystiques.Le 30/07/2004 à 19:10:25
aarghhh...je m'étrangle tellement c'est beau.Le 02/02/2004 à 23:39:20
J'aime beaucoup la sciance fiction, mais j'avoue que je reste assez imperméable à "l'incal". Je trouve que les dessins sont franchement moyens et le scénario est assez bizarre : il faut aimer...Le 21/05/2003 à 20:06:00
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